[Saumon] Journal d'une Palmeuse.
Publié : jeu. 11 mai 2017 17:23
Caséo Louviers 9h30 Bassin olympique extérieur.
Validité ....
Des longueurs à bouger sous l'eau avec le petit mp3 tant convoité. Une brise de vent si douce et un soleil timide qui perce par moment.
Le Mns prépare le long du bassin le fauteuil pour recevoir une personne handicapée.
Un jeune homme arrive en fauteuil roulant, il ne peut bouger ses jambes. L'eau est froide aujourd'hui, il faut vite se mouvoir pour ne pas grelotter. Certainement pour faire des économies. Le bassin est bien grand pour sa fréquentation.
Machinalement je surveille les arrivants dans la piscine, toujours un peu méfiante d'être surprise par un enfant qui s'amuserait à me faire une bombe au moment où j'arrive en bord de ligne. Et aussi que personne n'ait de souci sous l'eau. C'est plus fort que moi. Le tempérament joue...
L'homme handicapé une fois dans l'eau a les deux jambes soudées par un élastique soutenu par deux barres en mousse pour la flottaison. Ses genoux sont pliés et il évolue doucement dans l'eau muni de plaquettes aux mains. Ses jambes semblent vouloir s'échapper du système défini. Elles semblent vouloir couler.
Empathie. Je me sens gênée d'être valide, non loin de lui. Il avance finalement aussi bien et même plus vite qu'un valide dans l'eau. Respect.
Je le croise quelques temps plus tard dans les vestiaires, il se déplace en fauteuil sans sourciller. Je baisse les yeux. Je pense à sa condition et me dis qu'il a du courage pour affronter nos regards, nos gênes aussi. Il a dû passer par des moments bien difficiles, mais sa force d'esprit aura dépasser les frontières de sa tolérance.
Il a bien du mérite ce Monsieur. Il me fait fermer pour la journée mes tiroirs de plaintes, et oublier aussi la fatigue .
Nous rendons nous compte de toutes les possibilités que nous avons de nous mouvoir au quotidien? Nos gestes si acquis si précis, ne sont ils pas finalement fragiles et indéfinis.
Profitons... Au jour le jour. Nous ne savons pas demain.
Validité ....
Des longueurs à bouger sous l'eau avec le petit mp3 tant convoité. Une brise de vent si douce et un soleil timide qui perce par moment.
Le Mns prépare le long du bassin le fauteuil pour recevoir une personne handicapée.
Un jeune homme arrive en fauteuil roulant, il ne peut bouger ses jambes. L'eau est froide aujourd'hui, il faut vite se mouvoir pour ne pas grelotter. Certainement pour faire des économies. Le bassin est bien grand pour sa fréquentation.
Machinalement je surveille les arrivants dans la piscine, toujours un peu méfiante d'être surprise par un enfant qui s'amuserait à me faire une bombe au moment où j'arrive en bord de ligne. Et aussi que personne n'ait de souci sous l'eau. C'est plus fort que moi. Le tempérament joue...
L'homme handicapé une fois dans l'eau a les deux jambes soudées par un élastique soutenu par deux barres en mousse pour la flottaison. Ses genoux sont pliés et il évolue doucement dans l'eau muni de plaquettes aux mains. Ses jambes semblent vouloir s'échapper du système défini. Elles semblent vouloir couler.
Empathie. Je me sens gênée d'être valide, non loin de lui. Il avance finalement aussi bien et même plus vite qu'un valide dans l'eau. Respect.
Je le croise quelques temps plus tard dans les vestiaires, il se déplace en fauteuil sans sourciller. Je baisse les yeux. Je pense à sa condition et me dis qu'il a du courage pour affronter nos regards, nos gênes aussi. Il a dû passer par des moments bien difficiles, mais sa force d'esprit aura dépasser les frontières de sa tolérance.
Il a bien du mérite ce Monsieur. Il me fait fermer pour la journée mes tiroirs de plaintes, et oublier aussi la fatigue .
Nous rendons nous compte de toutes les possibilités que nous avons de nous mouvoir au quotidien? Nos gestes si acquis si précis, ne sont ils pas finalement fragiles et indéfinis.
Profitons... Au jour le jour. Nous ne savons pas demain.