Natation pour tous

Déjà 3 semaines sans mettre un pied dans l'eau ... C'est long, c'est court , je ne sais même plus.

Mais finalement ce n'est rien , comparé à ce que je subis depuis le début de l'épidémie.

Je continue de travailler avec mon équipe dans un magasin alimentaire, et c'est rude, entre la détresse des clients au téléphone, la mamie qui n'ose pas sortir, le père de famille qui me supplie de lui donner le dernier pack de lait et nos caissières qui pleurent en fin de journée tant elles se font agresser.

Ne parlons même pas de la pénurie dont on nie farouchement l'existence ( plus de pâtes, plus de PQ...) mais qui est pourtant si réaliste ...

Par dessus tout , il y a la peur de chopper cette saloperie, de ne plus voir ni ma famille ni mon copain depuis déjà 3 longues semaines, confinée entre mon boulot et ma maison.

Pas si fière... J'ai une dérogation spéciale, un passe partout , une dérogation d'urgence sanitaire, et que ma présence est essentielle patati patata. Pas besoin d'heure de sortie, pas besoin de date ... Et jusqu'à quand? Certes j'ai du boulot me direz-vous, mais à quel prix et jusqu'à quand?

" Faire ses courses devient un parcours du combattant " lance un client masqué , ganté au travers de nos allées. J'ai l'impression d'être à l'hosto H24.

Alors ne soyez pas trop tristes de rester chez vous et de pouvoir vous balader, même si vous vous sentez coupables de pouvoir le faire par rapport à certains .

Je nous souhaite juste d'être plus vieux de 6 mois finalement. Si un miracle pouvait juste avancer le Temps...

Et dire qu'en 2019, je me plaignais un peu... Mais si j'avais su...

Bon courage Saumon. C'est triste de lire que les gens qui veillent à notre approvisionnement se font agresser. C'est du même tonneau que les soignants à qui on demande de déménager pour ne pas "contaminer l'immeuble". On aura tout vu. Quant aux pénuries, oui, c'était prévisible malgré les paroles rassurantes.

Courage, il faut se dire que dans quelques mois le cauchemar se sera éloigné.

Ca me fait de la peine de te lire.
Je ne peux que te souhaiter bon courage, ne craque pas, nous avons besoin de gens comme toi pour nous aider à passer cette difficile période.
On a la démonstration que les personnes indispensables sont également celles qui sont les moins considérées, et rémunérées !
De mon côté je suis malheureuse de ne pouvoir nager, mais si j'ai la chance de ne pas être malade, je m'en remettrai... si je ne meurs pas de faim parce qu'effectivement c'est dur de se ravitailler.
Jusque là je n'ai pas voulu faire de stock par civisme, mais maintenant quand je trouve enfin un produit dont j'ai besoin j'en achète deux par précaution.
Tiens bon Saumon, toi et tes collègues.

Coucou, Mme Saumon,

saumon a écrit : ↑sam. 28 mars 2020 11:55 Et jusqu'à quand? Certes j'ai du boulot me direz-vous, mais à quel prix et jusqu'à quand?

Que je compatis, je puis te le dire, que je compatis

je suis dans le même cas et dans une autre branche...

Je suis de tout cœur avec toi ma grande et tout ceux qui sont en premières lignes devant les malades et les clients, vous êtes tous courageux devant ce virus car vous risquez vos vies pour en sauver d'autres. J'espère que vous serez reconnu de tous vos efforts.

Alors ma Saumon, tu es une vrai guerrière parmi d'autres soldats qui sont en 1ères ligne

Merci , vos messages me font chaud au cœur!

Je me joins aux complices aquaphiles pour te souhaiter mille fois bon courage en cette période éprouvante et parfois déprimante en terme d'engagement collectif et de régulation des comportements. J'espère que ces prochaines semaines te laisseront encore assez d'énergie pour profiter ensuite de tes proches et de tes palmes

Bon courage! Oui, c'est vraiment triste ce que tu racontes, on ne le croirait même pas...Ici, dans un supermarché ( je ne le nomme pas!) il y en a qui portent carrément des visières - comme sur les casques de moto.C'est génial! et elle m'a même souhaité une bonne journée ainsi qu'au client précédent.
Virus ou pas, je leur souhaite toujours bon courage, alors à toi aussi!

Bravo et courage.
C'est rageant de voir les initiatives privés et les défis journaliers que relèvent courageusement "tous ces gens qui ne sont rien" ne trouver écho que dans lenteur de la réponse gouvernementale qui peine, même pas à organiser, mais à prendre acte de ce qu'il reste de capacité d'action et d'initiative à une société qu'il voulait tant assujettir...

Encore un grand merci pour vos réponses qui me réconfortent dans cette difficulté quotidienne.

On s'habitue à tout avec le temps et je commence à me caler sur cette nouvelle façon de vivre et de réagir aux aléas.