Indic du chimpanzé : influence de la morphologie sur la nage

Thèmes abordés : Apprentissage ou perfectionnement du crawl, de la brasse, du dos, du papillon, des départs, des virages...
philou67
Supporter
Supporter
Messages : 951
Inscription : ven. 12 juil. 2013 07:45
Niveau : a la quete du craal
Localisation : Krumm Elsass

Re: Indic du chimpanzé : influence de la morphologie sur la

Message par philou67 » mar. 16 juin 2015 23:02

M PA LO a écrit :Est-ce que le swolf est le score de la méthode ? si c'est le cas, cela m'ouvre des perspectives :-d
C'est un comptage similaire, mais pas exactement identique lorsqu'il est calculé par une montre de natation). Le Swolf (des montres) ne va compter que les mouvement d'un bras (celui de la montre), le test score de la méthode compte chaque coup de bras.

En cherchant les références à SWOLF sur internet, on tombe bien sûr sur le site de 4nages, mais aussi sur celui-ci, qui pointe alors sur le livre de Matthieu :))
Plus j'apprends, et plus je mesure mon ignorance
Mon carnet d'entrainement
Avatar de l’utilisateur
Matthieu
Administrateur du site
Administrateur du site
Messages : 5947
Inscription : dim. 31 août 2008 12:13
Niveau : Variable
Localisation : Val de marne
Contact :

Re: Indic du chimpanzé : influence de la morphologie sur la

Message par Matthieu » mer. 17 juin 2015 00:24

Les nageurs limités par une mauvaise fréquence sont rares à mon avis.

- Le nageur trouve généralement de lui-même la fréquence idéale. Les chiffres que je diffuse dans mon livre à la période 7 le montrent. Ils ont d'ailleurs été diffusés... sur le site de Swimsmooth. Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi ils dépensent autant d'énergie à proposer de trouver la fréquence idéale que le nageur va trouver plutôt facilement de lui même.

- La notion de fréquence idéale n'a de sens que lorsqu'on évolue à la vitesse cible (ou vitesse de la compétition). Par exemple, un nageur qui prépare un 100 mètres et qui effectue une partie de son entraînement à vitesse moyenne ne va pas nager cette partie avec la même fréquence qu'un sprint. Les mauvaises fréquences (et donc les temps de glisse) ne sont un problème que lorsqu'on les observe à vitesse de course.

- une fréquence anormale est très dérangeante visuellement. En compétition, on repère tout de suite le nageur qui a une fréquence trop basse ou trop haute. Mais à part à un très bon niveau de pratique, ça me parait toujours beaucoup moins problématique que les défauts de position, de respiration ou de propulsion. Un argument simple à ce sujet est de noter qu'un nageur "moyen-bon" gaspille un peu plus de 50% de son énergie sur chaque mouvement (mouvements parasites, défaut d'accélération, etc.) tandis que les très bons nageurs n'en perdent que 20% (chiffres d'une étude de Hubb Toussaint que je cite aussi dans le livre). Quand on gaspille 50% de son énergie, la question n'est pas "combien de mouvements on fait" mais "comment on peut améliorer la qualité de ces mouvements".

Ce qui est important à mon avis, ce n'est pas de s'entraîner pour améliorer son amplitude ou sa fréquence ou son endurance... Le but de l'entraînement doit être d'apprendre et d'automatiser quelque chose de nouveau. Dans ce cadre, nager en amplitude n'a d'intérêt que pour avoir un feedback sur ce que l'on fait. C'est dans cette logique que je le propose dans mon livre.

Il pourrait y avoir bien d'autres outils dans ce domaine mais clairement je ne vois pas dans SwimSmooth quoi que ce soit qui aille dans ce sens. L'entraînement proposé me parait plutôt ancien malgré un vernis de modernité.
Répondre