Jeune entraineur depuis 4 saisons, et après avoir vécu une année de galère professionnelle dans mon ancien club, j'atterris dans ce petit club de l'Ain sans histoire, avec l'espoir de reprendre goût à mon métier
M'occupant entre autres de nageurs benjamins de classe sportive, mon objectif déclaré est d'emmener un de ces loulous au championnats de France benjamins, le Trophée Lucien Zins qui a lieu cette année les 5 et 6 juin à Dijon. Nouveau complexe aquatique, l'un des plus grand et des plus beau de France, une motivation en plus. Même si je le sais, ça va être dur.
Après quelques mois de rodage, je me dit que cette année j'y serais. Une louloutte benjamine 2e année en a les moyens. Je me dis que ça peut le faire, mais j'ai du mal à la convaincre. Pourtant la fin d'année 2009 approche, et j'y crois. La période de qualification de janvier à mars arrive, je mets mon petit programme en place, c'est parti
1ère étape fin janvier, ça commence mal. Des perfs en dessous de mes espoirs, je doute, mais il reste 2 étape en 2 mois. Est-ce que ça vient d'elle ? Est-ce que ça vient de ma préparation ? Ça n'a pas l'air, son collègue d'entrainement du même âge me fais des perfs intéressante ce jour là, mais de là a croire en lui...
2e étape fin février. 2e échec pour la miss. Là ça sent le roussi. Pendant qu'elle ne parvient pas à décoller, lui explose. Ses temps perso, et les temps fixés lors de l'estimation des temps nécessaire à la qualif. On en parle, il commence à y croire, me dit qu'il veut aller manger de la moutarde en juin, banco, je modifie mon programme, car il n'ont pas besoin du même travail. Mars sera déterminant.
3e et dernière étape fin mars. Les temps prévus sont faits. Le total de points estimé pour être parmi les 160 premiers français est atteint. A côté de ça, la miss s'est réveillé, trop tard ma chérie. Pour lui, période de stress et d'attente. Attente du classement officiel émanant de la FFN. Il arrive quand ? De toute façon c'est mort ? Quoique ? Au fond de moi j'y crois, mais préfère partir pessimiste...on attend...on attend...à l'entrainement on relâche, car cela a été dur ces derniers temps pour combler le retard...
"VOUS AVEZ 1 NOUVEAU MESSAGE" : Tiens qui ça peut être ? "-Alors, t'a vu, on va se voir à Dijon ?" Une ancienne collègue, pourquoi qu'elle me dit ça, on est quel jour ? Ah merde, c'est aujourd'hui que le classement arrive, vite, ffn.fr...et là, début d'une joie intérieure, classement du natathlon : A.P. - CNBV - 149e
Et bah dis donc, 149e sur 160, ce fut limite, mais mes calculs étaient les bons. Mais il est bien précisé, ce classement est provisoire. Ok, alors on croise les doigts et on attends 1 semaine, facile
De toute façon on part en stage, on va faire comme si on y allait, comme ça on y pense pas. Le lendemain de parution, le classement ne bouge pas, le surlendemain, A.P. - CNBV - 153e
Deux jours encore plus tard : A.P. - CNBV - 156e. Euh
on arrête quand de descendre, encore 4 places et il sort du classement. Oui mais voilà, il l'avait bien dit, classement provisoire, des erreurs on pus se glisser...Et là, sorti d'entrainement de stage, le classement est officiel, il finira 156e, on ira à Dijon, maintenant, tu as 2 mission si tu l'accepte, mettre en place un programme pour qu'on progresse au classement lors de la finale, et veiller à ce qu'il ne prenne pas le melon, c'est le genre du gamin.
Je le préviens, avril-mai seront terrible pour lui, avec en apothéose, un gros meeting à Genève le 15 mai, avant de relâcher. Il suit la cadence, ses perfs tombent une à une. Mais à l'approche de Genève, je sens la fatigue. Bah oui, il avait pas l'habitude le pauvre...et à Genève, ça pète. Au sortir d'une grosse course de sa part, le saute d'humeur du gamin, inacceptable, la fin va être dur.
Il nous reste 3 semaines, les 2 premières on ne s'adresse pas la parole. Il a clairement pris le melon. Pas de bonjours, pas d'au revoir, mais il est là, il s'entraine, écoute les consignes que je donne au groupe. Dans ma tête, j'ai très mal pris le clash, je décide de tourner la page, de toute façon, 1 mois après ce n'est plus mon nageur. Je l'avais prévenu, ça va être dur, il l'a oublié, et si je n'allais pas à Dijon, et si mon collègue y aller à ma place ? Puis j'ai 5 loulous qualifiés en finale régionale le même week-end. Eux ils méritent que je sois là, merde, ça aurait été mon 1er championnats de France quand même... En plus j'apprends par d'autres nageurs que selon lui, j'ai fait n'importe quoi avec lui, question préparation, qu'il va arriver claquer à Dijon
2 semaines passent, il en reste une avant Dijon, et là je prends sur moi.
"-Petite question, ce week-end si je vient, je suis ton entraineur ou ton accompagnateur ? Juste pour que je sache à quoi m'attendre, si je te donne des consignes tu les appliquera ?
-Bah, euh, tu es mon entraineur...
-Ok, alors go ! "
Voilà, on y est, complexe aquatique de Dijon. Un programme nikel pour lui. Ses moins bonnes course d'abord, ses meilleures pour finir. Là bas la relation est tendu, mais on sait pourquoi on est là. On passe l'éponge. Les courses passent, les perfs perso s'améliore, samedi soir, il est déjà remonté au classement, 110e, énorme. Dimanche on met un dernier coup de bourre. Le soir, le résultat est là, 100e final. Un bond exceptionnel de 56 places
Qui y aurait cru ? Pas lui ces derniers temps en tout cas. Mais comme quoi, ma préparation n'était peut être pas si mauvaise.Retour à la maison, aucune parole de sa part, a-t-il vu qu'il avait abusé ces derniers temps ? Je ne pense même pas, bref, moi je tourne la page, des loulous j'en aurait d'autres, des trophée Lucien Zins j'en verrais d'autres...je l'espère...
Biloute
!
J'aurais aimé que tu m'entraines comme tu l'avais mais voilà je ne suis qu'au niveau 1 
, mais passant dans la catégorie supérieure, elle change d'entraineur, en tout cas elle m'a confirmée lors de la finale régionale (en même temps que Zins) qu'elle avait loupé qqch cette saison 
, mais c'est aussi ça qui forme les nageurs, elle va j'espère tirer partie de cette saison pour aller aux Frances minimes la saison prochaine...
, mais je suis très fier des autres du groupe, car être avec un collègue d'entrainement qui n'a fait que progressé toute la saison, et de façon spectaculaire car quand je l'ai récupérer en septembre, il partait de loin, c'est pas évident. Surtout si vous vous ne progressez pas au même rythme que lui, et que surtout vous le voyez aller à Dijon, et vous vous restez à l'étage régional 
.