Comment aider les enfants à vaincre l'aquaphobie en tant que parents

Thèmes abordés : vaincre la peur de l'eau, les bases de la natation (immersion, équilibres...)
Goutte2Soleil
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Comment aider les enfants à vaincre l'aquaphobie en tant que parents

Message par Goutte2Soleil » mar. 16 janv. 2018 12:53

Bonjour à tous,
Je viens ici écrire quelques pistes de ce que l'on peut faire en tant que parents pour aider ses enfants à vaincre la peur de l'eau suite à mon expérience avec mon fils.
Comme je le disais dans la présentation, il est passé en 4 mois des hurlements à sauter du plot et à se déplacer en autonomie dans l'eau. Dans le petit bassin on va toucher le fond et on se fait le signe "ok" des plongeurs. Ma plus grande joie est de le voir maintenant jouer comme et avec les autres enfants à la piscine.
- Être soi-même à l'aise dans l'eau. Nous sommes la référence de nos enfants, si nous avons peur, nous leur donnons une sacré raison d'avoir peur. Donc si vous êtes phobique parent d'enfant phobique... vous voyez ce qu'il vous reste à faire ;)
- Ne pas minimiser les peurs. "ce à quoi on résiste persiste, ce à qui on fait face s'efface". Parler des peurs. Demander : "que pourrait-il arriver au pire ?" Et après la réponse : "Qu'est-ce qui se passerait si çà arrivait ?". Mon fils avait peur de se noyer, on en a parlé et même si en apparence çà ne changeait pas grand chose de savoir que le maître nageur irait le chercher, finalement çà a fait son chemin. Surtout qu'il a vu le maître nageur aller aider tout habillé un autre enfant dans l'eau qui avait perdu sa frite (pendant une séance avec l'école).
- Être déterminé. Il y a eu des moments où mon fils était prêt pour faire certaines choses mais refusait de les faire. Il a parfois fallu être ferme.
- Trouver un maître nageur patient et motivé pour la partie technique, ouvert à la discussion. Cela me permet d'agir en collaboration. Parfois il me donne les consignes de certains exercices qu'il n'arrive pas à lui faire faire.
- Pour les exercices qui font peur, trouver le moyen d'être progressif même si ce n'est pas évident au premier abord. Par exemple pour sauter dans l'eau du bord du bassin. Commencer par le petit bassin. sauter assis avec frite, sauter accroupi avec frite, sauter debout avec frite. Faire la même chose au grand bassin puis enlever la frite. Pour sauter du plot : faire sauter du muret. Puis faire monter l'enfant sur le plot sans sauter (la hauteur faisait peur au mien). Lui montrer qu'il peut monter comme avec un escalier, face au plot. Au départ, lui faire regarder les lieux sans sauter. Et enfin quand il est prêt insister pour qu'il saute car en fait s'il sait sauter du muret le ressenti est le même à l'arrivée dans l'eau.
Sa peur actuelle est d'aller toucher le grand bassin. On va y aller très progressivement. D'abord aller sous l'eau face au mur en tenant le bord des 2 mains, bras tendus. Puis s'immerger et remonter en me tenant (où j'ai pied, du côté des 1m40). Puis s'immerger et remonter avec moi à côté dans l'eau. Puis s'immerger et remonter seul (avec moi au bord du bassin). Et enfin, apprendre la technique du canard pour y aller tête la première. Avec moi à côté d'abord. Et enfin, il pourra essayer à 1m80 de profondeur.
- Et enfin, et çà c'est le plus dur pour moi, arrêter certaines séances sur un échec. Ne pas oublier cependant à la fin de chaque séance de mentionner TOUS les progrès, même les plus infimes. Il faut garder à l'esprit que les enfants cherchent toujours à nous faire plaisir. Si on ne signale que l'échec du jour, la partie est perdue d'avance. Cà donne un truc du genre : "Ok tu n'as pas sauté du plot et je ne suis pas contente. Mais par contre tu as nagé sur le dos sans frite sur toute une longueur, je suis fière de toi pour çà !"
- Ne pas hésiter à se faire aider par un thérapeute : hypnose, EMDR, EFT... et à faire pratiquer des exercices de visualisation. Personnellement j'utilise les méthodes de win wenger pour accélérer les apprentissages.

En espérant que çà vous aide...
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Message par Matthieu » mar. 16 janv. 2018 18:02

Bravo pour cet accompagnement. Pour un enfant, avoir ses parents à ses côtés est irremplaçable, et lui permet d'être à la fois rassuré et encouragé.
Vous devez être ravis d'avoir réalisé tout ce chemin.

Maintenant si vous publiez quelque chose, il y a un aspect qui me semble essentiel, c'est que le but de tout cela doit être de transformer la piscine en un lieu ludique et source de plaisir pour l'enfant (pour un adulte, ce serait pareil).
Et ça, pas un jour lointain quand il saura nager, mais dès que possible pour qu'il prenne plaisir à apprendre.

Je vois deux choses qui peuvent venir en contradiction avec ça.
- "Imaginer le pire". L'imaginaire pour un enfant est essentiel et puissant. On va l'utiliser positivement dans les jeux par exemple mais il faut faire attention à l'imaginaire négatif. Je pense que le parent doit savoir écouter mais sans aller chercher non plus à faire une thérapie, pas forcément utile et potentiellement négative dans certains cas.
- "Ok tu n'as pas sauté du plot et je ne suis pas contente."
S'il est là pour nous faire plaisir, par définition il n'est pas dans son plaisir à lui donc on rate le but exposé plus haut.
De plus, il faut comprendre "à quoi sert le saut?". Le saut sert à ancrer d'autres apprentissages (immersion, flottaison...) en les réalisant dans un contexte ludique.
Exemple : on saute, on s'immerge et on se laisse remonter sans rien faire.
Mais s'il manque un élément de la définition (l'enfant ne s'immerge pas, on force d'une façon ou d'une autre), c'est qu'on devrait faire autre chose à la place.

Je précise que ce n'est en aucun cas un jugement sur vous, mon message part d'une réflexion sur la façon dont ça peut être reçu par d'autres personnes.
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Re: Comment aider les enfants à vaincre l'aquaphobie en tant que parents

Message par Goutte2Soleil » mar. 16 janv. 2018 19:52

Merci Matthieu pour ce retour !
Ce qui me fait remarquer que j'ai oublié de préciser que nous allons aussi à la piscine très souvent en dehors des leçons, au moins une fois par semaine. Parfois pour y travailler quelque chose de précis, soit faire des cessions où nous ne faisons rien du tout. Aucun travail. Son papa (quand il est là) et moi-même le laissons jouer et apprécier les différents jeux dans l'eau, seul ou avec des copains, et apprécier les nouveaux jeux qu'il peut faire au fur et à mesure des peurs passées et des apprentissages. Et même si nous y allons pour travailler un point précis, il y a toujours toujours toujours dans les séances un grand moment (une bonne heure) où il fait entièrement ce qu'il veut et "s'éclate". D'ailleurs maintenant c'est lui qui réclame d'y aller. Il a failli ne pas avoir de leçon cette semaine... c'était le drame il y a 1/4h ;) En ce moment il va à la piscine 3 fois par semaines : le mercredi pour sa leçon avec le MNS (et s'amuser), une fois le week-end pour s'amuser et éventuellement avancer sur un point précis (pas plus d'1/4h) et le lundi avec l'école.
Quand à imaginer le pire scénario, c'est recommandé par la psychopraticienne Emmanuelle Piquet dans son livre "Ne te laisse pas faire" qui explique aux parents et aux enfants comment se défendre en cas de harcèlement scolaire. Comme l'enfant a peur de ses harceleurs il faut arriver à ce qu'il ait moins peur pour pouvoir répondre. J'ai transposé à la natation. Ce qui est intéressant, ce n'est pas de juste d'imaginer le pire scénario. C'est qu'il arrive lui-même à la conclusion que même s'il commence à couler, le maître nageur ou moi-même ou son papa irions nous occuper de lui et qu'au pire il boirait une tasse. Rassurer les enfants en disant : "mais non çà ne peut pas arriver" ne les rassure pas, bien au contraire. Ne pas en parler idem. En tous les cas avec mon fils le pire scénario çà fonctionne bien. Et c'est un gros levier. Car avant de faire quelque chose qui lui fait peur il me dit parfois de lui-même : "si je coule, le maître nageur et toi (ou papa suivant le cas) m'aiderez." Ce à quoi nous répondons bien sûr par l'affirmative. Cela l'aidait à y aller.
Quand à faire plaisir au parent et au maître nageur, franchement çà a permis aussi de débloquer des passages. Il est maintenant dans son plaisir à lui quand il va à la piscine dans les séances où il fait ce qu'il veut (dont sauter du plot en boucle pendant de longs moments, il a même demandé à le faire lundi pendant la séance de l'école alors que cet exercice n'était pas prévu), tant pis si l'objectif "son plaisir" n'était pas atteint au moment où il a sauté pour me faire plaisir. Comme nous avons attendu qu'il ait le bon niveau technique pour le faire, il a vu qu'il ne risquait rien et est remonté avec un grand sourire en demandant de lui-même à recommencer. Insister et forcer un peu oui, mais au bon moment par contre. C'est surtout cela que je vais faire passer comme message. Être sûr que ce soit le bon moment. Et cela, c'est le MNS qui le dit suivant le niveau technique de l'enfant.
Par contre mon "mémoire" ne va pas être une publication mais un témoignage laissé à la disposition du "public".
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Re: Comment aider les enfants à vaincre l'aquaphobie en tant que parents

Message par Matthieu » jeu. 18 janv. 2018 11:44

Ce qui est particulier dans l'eau, c'est qu'il y a des représentations irrationnelles... mais qui vont être dépassées par une expérience positive.
Si j'ai peur des araignées ou de mon "harceleur", l'expérience positive n'est pas très accessible, donc ça nécessite de prendre d'autres chemins.
L'idée, présente chez certains enfants et adultes, que l'on va couler à pic et se retrouver immédiatement au fond du bassin est une représentation.
Elle sera efficacement dépassée en éprouvant que le corps flotte.
Demander d’imaginer le pire pour le contredire, c'est aller dans le sens de la représentation, donc méfiance.

Après, tu dis il faut "être sûr que c'est le bon moment".
C'est en fait une question complexe et à mon avis c'est la plus intéressante.
Parce que ce n'est pas justement uniquement une vision technique (tiens il a fait les exercices A + B donc il doit être prêt à faire l'exercice C). Il y a une question émotionnelle qui est souvent beaucoup plus importante, qui est très individuelle et qui ne peut jamais être tranché de façon sûre. Chaque enfant, chaque adulte a son histoire ; chacun réagira très différemment, même si d'ailleurs au départ ils ont vécu une expérience négative qui semble similaire.
Il faut imaginer aussi qu'un détail tout bête dans un exercice pourra rappeler, de façon plus ou moins consciente, un détail d'une situation traumatique. Exemple : il est prêt à sauter, oui, mais pas là, pas comme ça, parce que ça lui rappelle le jour où il a failli se noyer.

Finalement, puis-je juger du bon moment pour un enfant ou un adulte qui a peur de l'eau et qui, peut-être, a été un jour en danger de mort?
Pour moi, dans ce domaine, on ne peut que respecter le rythme de la personne (adulte ou enfant) que l'on a en face de moi. Et finalement on ne perd pas de temps parce que, soit l'enfant est presque prêt et de toute façon il l'aurait fait tout seul peu de temps après, soit il va se braquer et là on peut perdre gros parce que c'est le climat ou la relation que l'on a réussi à instaurer qui est menacé.

Et cela amène une autre réflexion dont on ne peut pas faire l'économie. Tu dis qu'il faut "être à l'aise dans l'eau". Je te dirais qu'en fait il faut être à l'aise avec beaucoup d'autres choses. Comment on réagit quand l'enfant n'avance pas? Comment on réagit quand son enfant pleure (on peut être mère poule ou père fouettard... et surtout ne pas être tout à fait à l'aise avec ce qu'on est)? Quelle attitude on veut voir chez lui et pourquoi? (oui, vraiment pourquoi?). Est-ce que nous, en tant que parent on a le droit de douter? Est-ce qu'on est capable d'avoir la bonne attitude par rapport à l'enfant ou au maitre nageur (beaucoup de questions à ce sujet sur le forum)?
Sachant que les questions techniques pourront toujours être contestées par des spécialistes, c'est peut-être d'ailleurs là-dessus que tu aurais le plus d'intérêt à approfondir.

Forcément, sur un forum, on suit le fil un peu abstrait de ces idées sans connaître les gens, mais des fois ce n'est pas plus mal.
Ce sont donc uniquement des pistes de réflexion.
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Re: Comment aider les enfants à vaincre l'aquaphobie en tant que parents

Message par Goutte2Soleil » jeu. 18 janv. 2018 23:01

"Il faut imaginer aussi qu'un détail tout bête dans un exercice pourra rappeler, de façon plus ou moins consciente, un détail d'une situation traumatique. Exemple : il est prêt à sauter, oui, mais pas là, pas comme ça, parce que ça lui rappelle le jour où il a failli se noyer. Finalement, puis-je juger du bon moment pour un enfant ou un adulte qui a peur de l'eau et qui, peut-être, a été un jour en danger de mort?"

Ma spécialité dans la vie c'est le changement humain. La première étape pour changer, c'est de soigner les traumatismes. C'est la première chose à vérifier : qu'un blocage ne vient pas d'un traumatisme. Quand le traumatisme est traité correctement, plus rien ne fera ressurgir la situation traumatique, même une situation similaire. C'est à faire en amont avec un thérapeute si on ne sait pas faire soi-même. Il existe beaucoup de méthodes très efficaces : EFT, EMDR, hypnose, et d'autres... J'utilise un mix de PNL et d'EFT modifié avec mes clients. Je détecte si les blocages viennent de traumatismes car souvent le moment du traumatisme ont été oublié, mais les effets sont pourtant bien là. Si on ne soigne pas le traumatisme en premier, le changement est difficile à obtenir et surtout il n'est pas durable.
Un bon point pour toi, je rajouterai que cela a été fait avec mon fils, j'ai bien vérifié que sa peur ne venait pas d'un traumatisme. Et pour être sûre, j'ai quand même fait des actions dans de sens "au cas où". Cela a été fait avant même de l'emmener voir le MNS. Il faut vraiment que ce soit fait avant quoi que ce soit d'autre. Cela évite les doutes dont tu parles.

Deuxième étape, traiter les croyances et les remplacer par un nouvel état de conscience. J'avoue que là j'ai zappé... tiens demain je verrai avec lui ses croyances sur l'eau et vérifierai s'il y en a à changer. Enfin, s'il le veut bien...

"Ce qui est particulier dans l'eau, c'est qu'il y a des représentations irrationnelles... mais qui vont être dépassées par une expérience positive."

J'ai des techniques qui permettent de faire vivre l'expérience positive en amont. Par exemple avant qu'il saute du plot, j'ai utilisé la ligne du temps de la PNL qui lui a permis de construire un souvenir tout aussi authentique que s'il avait vraiment sauté et pris du plaisir à le faire.
On peut aussi renforcer une expérience positive par un switch kinésthésique pour la rendre encore plus positive.
On peut aussi incarner de manière très particulière des champions de natation, de plongeon, d'apnée, des animaux marins et même la natation elle-même.
Bref je l'ai fait avec lui. Et ce sera décrit.

"Comment on réagit quand l'enfant n'avance pas? Comment on réagit quand son enfant pleure (on peut être mère poule ou père fouettard... et surtout ne pas être tout à fait à l'aise avec ce qu'on est)?"

Étant donné que mon fils a avancé régulièrement et qu'il n'a pas pleuré... Cela ne rentre pas dans mon témoignage. Je ne peux parler que de ce que j'ai vécu. Un témoignage ce n'est pas une ligne directrice de thérapie. Surtout que même si j'ai appliqué certaines techniques, ce qui m'a le plus servi c'est mon instinct de maman.

"Quelle attitude on veut voir chez lui et pourquoi? (oui, vraiment pourquoi?)."

Personnellement je voulais juste le voir s'amuser dans l'eau. L'objectif est atteint. Pourquoi ? Pour que les cours de piscine de l'école ne soient pas une souffrance pour lui. Là encore, ce n'est que mon témoignage. A chaque parent de voir pour lui-même. Maintenant il continue les cours particuliers et il va à la piscine avec l'école le lundi, on continue à y aller le week-end, mais je ne fais plus rien du tout à part m'amuser avec lui, comme n'importe quelle maman. Et comme j'y ai pris goût, je prends des cours moi aussi et le MNS nous a donc tous les 2 comme élèves.

"Est-ce que nous, en tant que parent on a le droit de douter?"

Je ne peux pas en témoigner, çà ne m'est pas arrivé. Je n'ai douté ni de lui, ni du MNS, ni de moi.

"Est-ce qu'on est capable d'avoir la bonne attitude par rapport à l'enfant ou au maitre nageur (beaucoup de questions à ce sujet sur le forum)?"

Là çà relève plus de la capacité du parent à avoir de bonnes relations avec les autres en général et son enfant en particulier, et aussi de sa capacité à exprimer sans froisser les gens ses sentiments, émotions et intuitions. Demander sans exiger, écouter, savoir gérer les conflits...

" Sachant que les questions techniques pourront toujours être contestées par des spécialistes, c'est peut-être d'ailleurs là-dessus que tu aurais le plus d'intérêt à approfondir."

Il s'agit d'un témoignage d'une action qui a été efficace. Je ne vais décrire aucune technique utilisée mais vais expliquer aux parents vers qui se tourner si besoin, comment choisir un bon thérapeute etc... Si les spécialistes contestent, je dirais que c'est plus leur problème que le mien. Je n'ai rien à prouver, et un témoignage vaut ce qu'il vaut : c'est une action qui a été efficace à un instant T et qui n'a pas forcément vocation à être généralisée. Si cela peut aider les parents à se faire confiance dans les actions à mener pour apaiser l'aquaphobie de leurs enfants, tant mieux ! C'est plus le but de ce témoignage qu'autre chose. Ma lecture sur les phobies vont me servir à faire un plan cohérent plus qu'à autre chose.
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Re: Comment aider les enfants à vaincre l'aquaphobie en tant que parents

Message par Flagon_15 » ven. 16 févr. 2018 11:28

Bon, je ne suis ni pédagogue professionnel ni grand psychologue, mais ma fille avait peur de l'eau au début, quand elle avait 6 ans, elle avait peur de plonger et de nager, même parfois, les "mauvais jours", dans le petit bassin.
Ce qui a bien marché pour elle, c'est de voir ses parents et parfois aussi ses amies venir nager à la piscine, dans le petit comme le grand bassin, et s'amuser; on a dû s'entendre avec les parents des autres filles pour éviter les moqueries, assez naturelles chez les enfants, et qu'elles privilégient plutôt l'encouragement ("viens avec nous, on s'amuse" et pas "haha, t'es nulle, t'as peur"). A force, en couplant ça avec d'autres activités avec sa famille et ses amies qu'elle pouvait partager, elle a fini par surmonter sa peur, et maintenant elle s'amuse bien et pense à rejoindre un club de natation.
Ah, et aussi, on l'a pas mal emmenée à la mer, ce qui a beaucoup aidé. Quel enfant n'aime pas aller à la plage?

Moi aussi, étant petit, j'avais peur, mais je ne sais plus où a été le grand changement :mrgreen: alors voilà, ce n'est pas aussi construit que les réponses précédentes, mais c'est mon expérience, et ça a bien marché.
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Re: Comment aider les enfants à vaincre l'aquaphobie en tant que parents

Message par Goutte2Soleil » lun. 19 mars 2018 18:40

C'est vrai que pour certains enfants çà marche... Mais mon fils rien n'y faisait, plus il y allait plus il se faisait peur même avec les copains qui étaient pourtant bienveillants. Il a vraiment fallu s'y prendre autrement... ce que nous avons fait ;)
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Re: Comment aider les enfants à vaincre l'aquaphobie en tant que parents

Message par Matthieu » lun. 19 mars 2018 18:47

Autrement, c'est-à-dire?
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Re: Comment aider les enfants à vaincre l'aquaphobie en tant que parents

Message par Goutte2Soleil » mar. 20 mars 2018 15:33

Construction d'un souvenir plaisant d'un exercice avant qu'il soit effectué la première fois, techniques d'apprentissages accélérés (investissement de champions de natations, d'animaux marins, de l'eau) et switch kinésthésique pour accélérer les progrès et le plaisir. Tout cela a été fait à sec, bien entendu, en "sécurité" à la maison.

Et pour la petite histoire, çà y est il sait nager une nage (le dos crawlé), commence l'apprentissage d'une nage ventrale (la brasse avec le maître nageur privé pour finir de le rassurer avec les appuis mais il a commencé le crawl avec l'école sans problème), il aime faire le "TGV" (se mettre sur le ventre en position fusée et aller le plus vite possible tête dans l'eau), va au fond du grand bassin, saute etc... C'est même lui qui a fait certaines démonstrations aux séances de l'école... Sinon à part qu'il ne nage pas une nage "académique" (il fait la brasse avec les bras et bat des pieds) il s'en sort quand même super bien sur le ventre.

Ceci dit, maintenant qu'il n'a plus peur je le laisse aller à son rythme... la piscine avec moi et/ou son papa c'est juste pour s'amuser maintenant... Ce qu'il adore ? Se déplacer avec les palmes ;)
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Re: Comment aider les enfants à vaincre l'aquaphobie en tant que parents

Message par caro-line » mer. 21 mars 2018 08:09

beaucoup de techniques pro dans une relation parent-enfant... Si je saisis bien, de la réeducation du comportement pour une phobie dont l'origine ne se réexprimera pas ailleurs sous un autre symptome, je l'espère pour lui...
Une phobie a TOUJOURS une origine traumatique. Et même "traité" il ne sera pas effacé, on peut seulement agir sur ses effets et les atténuer ou les déplacer. Non pardon, LA PERSONNE QUI l'A VECU peut faire cela avec un accompagnement qui prend du temps.
Une solution accélérée et comportementale peut être redoutablement efficace, mais pas à long terme.
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