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par Miclio » ven. 9 août 2024 14:15
Super intéressant, je regarderai si la parution est dispo dans la bibliothèque de ma ville plutôt sympa.
Ce n'est clairement pas modélisé de façon correcte, d'ailleurs en laissant de côté l'hydrodynamique, comment cela pourrait-il être modélisé correctement quand la biomécanique ne l'est pas.
Le modèle mécaniste, basé sur des sections rigides, articulés entre elles, actionnées par des muscles, ne permet pas d'expliquer la performance des athlètes, et d''ailleurs malgré des moyens de calcul de nos jours hallucinants pour les anciens comme moi qui se seraient intéressé au hardware informatique, ce modèle ne permet pas dans les jeux vidéos des animations réalistes : les artistes retouchent tout.
Les développeurs pourraient faire mieux, mais il faudrait qu'ils reçoivent les bonnes informations des professions qui étudient le corps. Le système financier qui s'est accaparé nos corps et n'a pas intérêt à notre santé (l'espérance de vie en bonne santé n'a pas augmenté voire par endroit tend à reculer) ne veut pas financer les travaux des personnes travaillant sur les systèmes de fascia et leurs rôles pas que mécanique. Je me suis intéressé au sujet en amateur, l'image que je me suis faite pour comprendre est celle voilier.
Il y a des mats des traverses, de la voilure, du grément. Pour quelqu'un comme moi, tordu en rémission partielle, l'évidence est que le corps, comme le vent, insuffle sa volonté dans la direction dans laquelle il veut aller, l'ensemble des éléments, se tend, se détend, s'active, etc de façon inconsciente. La contraction de muscles a eu action pneumatique mettant en tension les fascia très peu extensibles, mals sollicités ils contraignent fortement les mouvements.
Quand au mouvement du corps dans l'eau, je pense que rien ne peut se substituer à la conscientisation par le nageur de ses sensations et de son équilibre dans l'eau. Plusieurs approches sont possibles, chacun doit trouver ce qui lui convient, pour les compétiteurs c'est le chrono qui permet de trancher sachant qu'il n'y a pas de solution toute faite (*) et que le coach ne peut pas se substituer aux sensations du nageur.
Ma nage préférée est la brasse et à un rythme permettant la glisse, je remarque des différences sensibles de temps et vitesse de glisse selon le gainage, le remplissage des poumons et la profondeur dans l'eaux, ect.
À mon avis la natation restera pour cela un sport technique, la relation à l'eau comme la biomécanique si elles étaient modélisées ne seraient de toute façon pas applicable de façon pratique par l'homme, il suffit de bouger ses mains dans l'eau pour se rendre compte des variations et de la nature extrêmement sensible du toucher de l'eau. Les ustensiles que j'évite (palmes et les binz pour les mains) donne un côté artificiel et reproductible au contact avec l'eau. C'est une expérience corps entier, les surfaces d'appui sont importantes mais les extrémités (qui nous échappent) le sont tout autant dans les turbulences qu'elles génèrent.
* j'ai vu une vidéo intéressant récemment sur deux brasseuses au plus niveau qui sont dans le même dixième avec des techniques /timing significativement différent. À ce stade comme le fait remarquer justement la personne qui tient la chaîne Skill'n talent, il est impossible de trancher sur la base du résultat quelle technique est la meilleure : trop de variables touchant aux qualités propres de l'athlète, tant physique que même technique (la capacité à tirer et maintenir son «style» de nage ou à le pousser à son apogée).
Note perso, en brasse je ne suis pas convaincu, hors à nager «the wave» ou des formes hybrides (et même encore là) à vouloir monter très haut les avant-bras voir le corps hors de l'eau (d'autan que légalement les coudes doivent rester immergés) comme à vouloir trop les regrouper. La résistance à l'avancement que rencontre les bras est une chose, mais trop vouloir la combattre altère dans mon expérience le timing de tout le corps, en particulier la capacité à repasser fluidement sous la surface dès que l'on quitte des formes de nage que je dirais complète (dans lesquelles le timing vise l'efficacité et un travail le plus dissocié possible des membres sup et inf aka tu kickes quand tu es ligne / profilé sous la surface) pour adopter des formes dans lesquelles des compromis sont faits avec l'efficacité en vue d'augmenter la fréquence des mouvements.
Serial poster dysorthographique.
