16 jours sans nager…
Le temps sur terre m’a paru interminable et froid. Je me suis sentie bien désarmée
. Mon oxygène liquide : mon bouclier…
Le soleil vient fendre l’eau de ses rayons perçants. Transparence, lagon, je me sens transportée. Tête qui tourne les premières longueurs .
Abstraction de l’espace, suis-je en mer ? Rêve liquide.
Je n’ai jamais autant apprécié
l’odeur du chlore, je n’ai jamais autant aimé même l’embouteillage en fin de ligne ,là où tous les crawlers grimacent parce qu’ils ne peuvent pas faire leurs satanées culbutes…Elle m’a trop manqué cette sensation de glisse. Je la saisis au vol, elle ne m’échappera plus. Reste avec moi !
Même ce nageur imprudent que j’ai heurté à pleine vitesse alors qu’il traversait du mauvais côté, je ne l’ai pas poursuivi, il a passé tranquillement son chemin…Même pas une égratignure pourtant quel choc !
Même les coups de pieds des brasseuses grenouillardes m’ont paru être des caresses .
Même la dame aux cheveux teintés roses fluo avec ses palmes roses et son maillot rose fluo des pieds à la tête, je ne m’en suis pas moquée.
Même le Mns « remontrances » je ne l’ai pas provoqué pour qu’il vienne me chasser d’une ligne ne m’étant pas destinée.
Aucun coup de palmes raté, aucune eau évacuée du tuba sur un nageur, aucune course improvisée…
C’est un homme handicapé sur le coin du bassin qui m’a permis de réfléchir aujourd'hui à ma condition de nageuse.
Oui réfléchir à cette chance de pouvoir rentrer dans l’eau et me mouvoir librement, alors que ce dernier devait être descendu progressivement dans l’eau par un maitre-nageur par le biais d’un siège spécial.
Il avait l’air tellement heureux une fois dans l’eau sans même pouvoir s’y allonger ou effectuer quelques mouvements de nage.
Je me sentais presque dans l’indécence de palmer à quelques mètres de lui. Mais lui il souriait certainement de voir ses douleurs physiques s’ atténuer.
Une belle leçon pour moi aujourd’hui dans le bassin. Oui vraiment une belle leçon de vie.
Ouf, quelle traversée du désert... et que je comprends la joie de ta reprise, toujours aussi bien racontée. 
, se presse comme un tonneau haletant, de doubler ses voisins, comme pour leur envoyer le maximum de vagues aux narines. Je l’esquive de peu, feintant en une danse asymétrique les trombes d’eau qui se déversent à son passage. Il porte aux mains d’immenses et râpeuses plaquettes, à la forme de galets. J’ai l’impression qu’avec la vitesse , elles se transforment en arme redoutable! Cet homme est un missile humain! Fuyons !
? 
...
moment de relâchement.
, tubatée jusqu’aux yeux ! Le souffle s’accélère, le cœur tappe, rouge visage, sprint aléatoire sur le dos, sur le côté, bras devant, deux pieds serrés plongeon canard, frôler les carreaux rugueux du pavé bleu,à la recherche de ma seconde respiration. Poumons fûmants, retour à l’air libre."Tu n’es finalement pas un poisson à plein temps?!"
traditionnel des pratiquants de toutes nages ( oui le saumon est curieux et espion 
) Belle fluidité de nage.
, ils ont peur que je fasse mieux qu'eux , ma parole 
d'ailleurs à ce sujet , je tairais le petit nom qu'ils m'ont donné 
à toi aussi Babeth pour tous tes messages qui motivent à poursuivre les écrits...
il n’a pas râlé en bout de ligne lorsqu’on s’est croisé 
, une belle séance de pêche, il ne manquait plus que le harpon!!!