Nage en eaux libres : venez témoigner !

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Frog
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Re: Nage en eaux libres : venez témoigner !

Message par Frog » mer. 15 sept. 2021 10:46

@Bolovar : félicitations !
Ca doit être une course super à faire. C'est ton tracé perso sur la photo ? Si oui tu as l'air de très bien t'orienter en eau libre :+
Je garde dans un coin de ma tête de participer à une prochaine édition du défi...
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Bolovar
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Re: Nage en eaux libres : venez témoigner !

Message par Bolovar » mer. 15 sept. 2021 18:01

Frog a écrit : mer. 15 sept. 2021 10:46 @Bolovar : félicitations !
Ca doit être une course super à faire. C'est ton tracé perso sur la photo ? Si oui tu as l'air de très bien t'orienter en eau libre :+
Je garde dans un coin de ma tête de participer à une prochaine édition du défi...
Merci Frog,


Oui c'est mon propre tracé, mais non je ne m'oriente pas très bien :lol:

Petite difficulté le jour de la course (et à l'heure nagée) : tu peux grossièrement décomposer ma trace en 5 segments. Et bien on a nagé les 1er et 3ème segments face au soleil, j'ai donc trouvé difficile sur ces 2 segments d'identifier/voir des repères sans trop dégrader ma nage (j'ai pourtant des lunettes avec verres polarisés qui aident bien dans ces conditions d'ensoleillement).

Mais surtout (et SYSTEMATIQUEMENT DANS TOUTES MES COURSES) à un moment je me dis que tous les nageurs devant moi se plantent de cap et que moi seul ai la vérité vraie :mrgreen: : du coup je décide de prendre mon cap dans mon coin ... et finis par me retrouver isolé, à galérer encore plus à m'orienter, et à devoir corriger ma trajectoire une fois que j'aperçois enfin les bouées de porte ou de virage. Et tout ça pour retrouver, avec plusieurs mètres de retard, les nageurs dont j'estimais qu'ils se trompaient de cap ... :pleure:


En tout cas, je ne peux que t'inviter à participer au Défi Monte Cristo au moins une fois : le lieu est top, l'organisation bien huilée depuis plus de 20 ans, et tous les niveaux y ont leur place (et même sur le 6km : dimanche le premier a nagé en moins de 1h15, lorsque le dernier a mis plus de 3h).


PS : concernant mon tracé, l'algorithme de ma montre (GARMIN 735XT) le lisse énormément comparé à d'autres marques/modèles. Il est globalement juste, mais j'ai certainement un peu plus zigzagué que ce qu'il veut bien montrer.
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Re: Nage en eaux libres : venez témoigner !

Message par nageondu » mer. 15 sept. 2021 22:07

Sympa ce parcours du Défi Monte Cristo :)) Pour info, saches qu'il peut y avoir des requins dans le coin! Si ça peut t'aider à nager plus vite :lol:
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Re: Nage en eaux libres : venez témoigner !

Message par Lautho » mar. 28 sept. 2021 11:58

Ca avait l'air sympa, félicitations Bolovar :+
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Tadanobu
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Re: Nage en eaux libres : venez témoigner !

Message par Tadanobu » mar. 28 sept. 2021 14:06

Je dois dire que je nage régulièrement en mer, et que je me suis jamais lancé à participer à une course organisée, mais que les divers témoignages ici, font que ça me démange un peu :D
J'ai déjà fait du lac plusieurs fois (triathlon), avec et sans combi... Je m'étais posé la question pour le tri de Deauville et/ou les Sables d'Olonne, mais non, trop d'énergie potentiellement laissée dans l'eau

Je commence à regarder du côté de Ste-Adresse, c'est ce qui correspond le plus à la mer "que je connais" et à mon niveau de nage :D... Vous connaissez d'autres organisation "dans l'eau froide" ?
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Re: Nage en eaux libres : venez témoigner !

Message par Bolovar » mar. 28 sept. 2021 16:00

Tadanobu a écrit : mar. 28 sept. 2021 14:06 Je commence à regarder du côté de Ste-Adresse, c'est ce qui correspond le plus à la mer "que je connais" et à mon niveau de nage :D... Vous connaissez d'autres organisation "dans l'eau froide" ?
Certes ce n'est pas en mer, mais l'eau n'est peut-être pas très chaude >> OPEN SWIM STARS Le Havre <<.

Edit :
L'eau était à 18°C
Quelques photos
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Re: Nage en eaux libres : venez témoigner !

Message par Tadanobu » mar. 28 sept. 2021 22:31

Merci Bolovar, nager au carré dans un bassin me rebute un peu, mais l'adresse est intéressante quand même.
Je cherche pas plus la fraicheur que ça, mais c'est la zone géographique (Deauville au Touquet préférentiellement, mais on peut aller dans le grand Sud - la Vendée :D :D :D ) dans laquelle la logistique est facile pour moi :D ... Donc tout ce qui se nage entre 15 et 20° est "confort" pour les (courtes) distances qui m'intéressent.
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Re: Nage en eaux libres : venez témoigner !

Message par portocéan » mer. 29 sept. 2021 09:59

Deux choses au Havre le même week-end : dernier week-end d'août.

Le samedi : la traversée de St Adresse à la nage... 1500 m en mer. C'est gratos et inscription sur place. A cette époque la mer est 18/19. Combi obligatoire. Avec ou sans palmes.
Je ne te propose l'hébergement car la maison est pleine de "toda la familia" qui nage à 2 ou à 3... :D

https://www.lesregates.com/la-piscine/t ... -a-la-nage

Et le dimanche le triathlon du Cap... toujours à Ste Adresse... formule non standart : natation 300 m en mer / 2,5 km cap / 10 km VTT / 2,5 km cap.

https://www.ville-sainte-adresse.fr/pag ... 1-244.html
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Re: Nage en eaux libres : venez témoigner !

Message par Frog » lun. 27 juin 2022 10:54

Je me suis amusé à faire un long compte rendu de ma première course en eau libre. Désolé pour la longueur, seuls ceux qui aiment lire iront jusqu'au bout :mrgreen:
Mais si ça peut être utile à ceux qui n'ont pas encore franchi le pas de l'eau libre.

Le Défi de Monte Cristo

Début janvier de cette année, je vois passer par hasard l’annonce de l’ouverture prochaine des inscriptions pour le défi de Monte Cristo. Cela fait déjà quelques années que je suis fasciné par cette épreuve qui me semble personnellement inaccessible. Inaccessible non d’un point de vue physique ou technique, mais d’un point de vue psychologique : je suis un nageur de bassin, en groupe master depuis une dizaine de saisons, mais nager en mer est relativement angoissant pour moi (ancien aquaphobe). Pas de bord où s’accrocher en cas de problème, de la houle, des habitants un peu chelou (méduses notamment), bref c’est plutôt un milieu qui me parait hostile.
Mais l’idée faisant son chemin au fil des années et des éditions qui se succèdent, je suis toujours attiré par cette épreuve et plus particulièrement le 5K qui part du château d’If. Je rencontre des personnes qui l’ont fait, moins bons nageurs que moi pour certains, mais par contre très à l’aise en mer. Partant de là je me dis que je vais me mettre tout seul à nager en mer pour voir ce que ça donne et qu’éventuellement je m’inscrirai au défi, sur le 5K parce que les distances plus courtes ne m’intéressent pas vraiment en fait.
Du coup je fais des séances en mer, en longe côte car je suis toujours seul, avec une bouée orange pour la sécurité. Je me rends compte rapidement que la difficulté n’est pas là où je l’attendais : il m’est très facile de nager même avec des vagues, mais je réalise que l’orientation n’est pas si aisée, les copains ont raison. Donc je travaille sur ça, je me fixe des caps en prenant des repères fixes. Je cherche le meilleur compromis pour bien m’orienter sans trop lever la tête, je teste plusieurs rythmes : une fois tous les 4, 5, 6 ou plus mouvements de bras. Sur le long ça fatigue donc il faut bien doser en fonction de l’état de la mer.
Je fais aussi un peu connaissance avec les habitants de la mer : poissons, crabes, algues et surtout méduses. Les méduses ne sont vraiment pas mon kiff je dois dire, et c’est peu de le dire, alors quand on craint quelque chose le premier pas c’est d’apprendre à le connaitre. Alors je m’éduque, j’apprends à identifier les différentes méduses de méditerranée, je sais lesquelles sont urticantes ou non, ce qui dédramatise le truc. Je me fais même piquer forcément au bout d’un moment, c’est le mieux en fait, et finalement pas la peine d’en faire une histoire à moins d’être allergique, mais je garde le droit de sursauter à chaque fois que j’en croiserai une...
En sortant d’une séance je mets le pieds sur une vive, je peux cocher cette case là aussi et ce n’est pas si terrible non plus.
En fait, comme dit le nageur de l’extrême Steve Stievenart, les angoisses de l’eau libre sont des verrous à faire sauter un par un, et pour ça il faut y faire face progressivement.
Il me reste la classique angoisse de la profondeur, quand on ne voit pas le fond, qu’on sait qu’il y a 15 ou 20m en dessous, une sorte de vertige, et ça ben faut y aller et s’y accoutumer.
Finalement je m’inscris au défi, le 5K sans palmes du vendredi, en choisissant la première vague qui part à 8H30 pour tenter d’avoir une mer plus calme, sachant que la méditerranée se lève en général en fin de matinée pour devenir houleuse.
Le défi est prévu pour fin juin, et l’organisation du défi Monte Cristo propose au mois de mai un entrainement à Marseille qu’ils appellent Masterclass. Il s’agit d’une séance eau libre collective de 1700m, encadrée par des kayaks pour la sécurité. Je n’ai jamais nagé en groupe, et je me dis que c’est l’occasion d’un petit test grandeur nature avant le grand saut, si j’échoue là pas la peine d’aller plus loin. D’autant que j’ignore comment je vais réagir en nageant au milieu d’un groupe. Donc le jour J je me mets à l’eau avec un peu plus de 100 nageurs, en combi car j’ai décidé que je ferai le défi en combi et c’est parti malgré une anxiété certaine.
A mon grand étonnement je ne suis pas du tout gêné au milieu des autres nageurs, et je découvre au cours de la séance qu’au contraire je suis plus inquiet quand je me retrouve isolé, alors j’ai tendance à rester proche d’au moins une personne, et que je suis mieux en groupe, l’instinct grégaire peut-être. La mer est calme, un peu de clapot quand on s’éloigne, mais l’orientation reste un point à améliorer encore. On ne voit pas le fond, ou on le distingue parfois vaguement, mais ça va je me concentre sur ma nage, et je passe un très bon moment. Je note aussi que c’est incroyable les pensées qui me traversent l’esprit tout au long de la séance : je me régale, puis j’en ai marre, puis je crois voir un truc sous l’eau, puis je veux doubler un nageur qui apparait comme par magie juste devant moi, puis je me demande si on se gourre pas de direction... Je nage à environ 16 minutes au km sans forcer, en essayant de bien garder mon efficacité. Bilan très positif au vu du stress qui précédait, mais ce n’étaient que 2 petits kilomètres. Pas totalement rassuré, je reste quand même interrogatif pour le 5km… Mon incertitude concerne ma capacité à ne pas me laisser submerger par l’angoisse, à rester concentré sur ma nage tout le long. C’est vraiment un défi psychologique personnel. Je veux passer un bon moment, même si le stress est là, pas question d’être en mode survie voire d’abandonner. Il faut que je parvienne à partir dans un état d’esprit positif et serein, et surtout que je le maintienne sur la durée malgré les doutes qui risquent de se manifester.
Le 24 juin arrive plutôt vite à mon goût mais pas question de flancher. Je me rends à Marseille pour le moment de vérité. La météo marine prévue n’est pas bonne, de la houle de plus d’un mètre est attendue. Je m’attends à l’annulation de la course, étant donné que ça a déjà été le cas pour moins que ça lors d’éditions précédentes.
Contre toute attente la course est maintenue, mais avec un changement de parcours : les bateaux ne parviennent pas à accoster au château d’If à cause de la houle qui submerge le quai.
Nous ferons donc une boucle, beaucoup moins fun que le départ du château, mais on n’a pas le choix.
Le départ sera donné pour les deux vagues en même temps, c’est-à-dire près de 700 nageurs qui s’élanceront en même temps…
Après le briefing sécurité, tout le monde se met à l’eau pour le départ. Ça fait du peuple c’est le moins que l’on puisse dire ! Le signal est donné et nous nous élançons en direction de la première bouée située à 500m. Là c’est bien sûr la bataille, on est serrés comme des sardines, donc on se nage dessus mais c’est le jeu je le sais bien. Dès qu’on s’éloigne un peu on commence à sentir l’ampleur de la houle en plus du fait que l’on nage dans un bouillon. C’est là que certains abandonnent à cause de l’angoisse. Personnellement le fait de nager dans la foule ne me pose pas de problème et ne cause pas véritablement de stress. Par contre je doute à ce moment-là de ma capacité à faire 5 km avec une telle houle…
Après le passage de la première bouée, qui est un peu compliqué et où ça bouscule bien, le groupe commence à s’étirer et on nage plus à son aise, tout en restant relativement groupés mais sans se gêner. Là les vagues sont bien fortes et je me dis que ça ne va pas être simple. Je me dis que je ne vais quand même pas abandonner sans avoir parcouru le premier kilomètre quand même. C’est un truc à se faire chambrer pendant des mois… En fait je me rends compte que je suis plutôt bien, la respiration ne me pose pas de problème, j’arrive à rester détendu dans l’eau et je n’ai pas le mal de mer comme je le craignais (certains sont malades et vomissent, donc on est pas égaux dans ce domaine). Il est vrai qu’on fait l’ascenseur sans arrêt et que l’estomac se soulève quand on redescend !
En fait le problème est l’orientation : il est très difficile de voir les bouées de loin, et le cap que l’on prend est très approximatif, donc on dévie beaucoup et on nage plus que la distance prévue.
Comme ça secoue je me trouve désorienté, avec la tête qui tourne par moment, et je passe alors quelques secondes en brasse pour bien visualiser la direction à suivre et me remettre le cerveau à l’endroit.
Je décide de me détendre mentalement, d’essayer de prendre malgré tout du plaisir dans ma nage, de ne pas lutter contre l’eau et de considérer la houle comme un jeu.
Je passe toutes les portes convenablement. Le retour est plus compliqué car je reçois les vagues du côté de respiration « préféré ». Je sais respirer des deux côtés bien sûr mais à gauche je suis moins à l’aise pour faire du 2 temps. Donc ce n’est pas confortable pour moi.
Il y a parfois beaucoup de courant qui me décale de mon cap, je dois sans cesse réajuster la trajectoire, comme si je nageais en crabe car le courant me déporte sur ma gauche.
Je me retrouve parfois isolé comme d’autres nageurs. Du fait des conditions le groupe s’est énormément étalé latéralement. Je me dis alors que vu la distance déjà nagée il n’est pas question d’abandonner sauf problème majeur. Quand cette idée m’effleure je fais un point mentalement : je n’ai pas de douleurs, pas de crampes, je ne suis pas hors d’haleine, je n’ai pas le mal de mer, je suis en capacité de nager encore longtemps, donc tout est dans la tête, je continue !
Je me dis aussi que si j’abandonne je serai dans une minute dans un canot, avec des regrets et de la honte (je précise qu’il n’est absolument pas honteux d’abandonner lorsque c’est la décision raisonnable à prendre bien sûr, bien au contraire, mais je ne suis pas encore dans ce cas-là).
Je passe les bouées les unes après les autres. Je découpe mon parcours mentalement : je ne pense qu’à la prochaine bouée, en essayant de tirer le plus droit possible.
Enfin vient la dernière que je contourne épaule gauche, et enfin au loin j’aperçois le portique d’arrivée. En mer les distances sont écrasées, donc les choses paraissent toujours plus près qu’elles ne le sont. Sur cette dernière ligne droite beaucoup de courant latéral, mais j’arrive enfin au portique, après 1H32 dans la machine à laver ! J’ai du mal à me remettre debout, l’oreille interne a été chahutée c’est le moins que l’on puisse dire ! Mais je suis tellement content. Je n’ai ressenti aucune fatigue physique, je suis resté dans une allure facile tout le long.
Voilà le long récit de ma première course en eau libre. Je suis dans le premier quart (même le 1/5ème) des finishers donc vu que j’ai pas forcé du tout je trouve que c’est pas mal. Il y a eu plus de 30 abandons.
Mais finalement je préfère avoir eu la houle que les méduses que les copains ont eu le dimanche. Là ils ont dérouillé, et même les durs de durs n’ont pas fait les fiers. Ça a été l’horreur sur un km. Multiples piqûres des Pelagia, les méduses les plus urticantes de la méditerranée, en banc par centaines. Ils m’ont envoyé les photos des piqures et franchement c’est impressionnant.
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Re: Nage en eaux libres : venez témoigner !

Message par Bolovar » lun. 27 juin 2022 13:20

Top ton récit @Frog ! De toute façon c'est le thread pour faire long (t'inquiète, moi aussi je vais faire long, en racontant le 6km du dimanche ... et ses méduses).

Déçu que tu n'aies pas pu goûter aux joies du partir du Chateau d'If, mais à te lire je me dis que ce n'est que partie remise.
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