aquacole a écrit : ↑mer. 13 juil. 2022 15:51
Pour que les résultats d'une expérimentation scientifique soient valides, celle-ci doit être reproductible à l'identique et obtenir des résultats identiques.
Dans le cas des thérapies manuelles, c'est très difficile de séparer le praticien de sa pratique, l'évaluation est donc difficile parce que les mains, le savoir faire et la sensibilité sont peu reproductible. Difficulté supplémentaire, si on regarde la médecine et le paramédical : l'écrasante majorité des pépins se règlent d'eux même.
Je crois que j'ai retrouvé les vidéos que j'avais regardé il y a des années à ce sujet, pour ce que cela intéresse :
https://youtu.be/ZXxBczVuqmc
Le reproductibilité, ce n'est pas tout même en sciences, d'autant que le champs de ce que l'on appelait sciences dans ma jeunesse a été, à tord, étendu. Les erreurs sont reproductibles, les martingales, etc… tout un tas de choses qui ont peu y voir avec la science mais des expérimentations débridés couvertes de «preuves» statistiques faibles.
Je ne vois pas trop ce que cela a à voir avec la biomécanique.
Si le corps humain obéit aux lois de la physique, il n'y a pas 2 corps identiques en tout point (même chez les jumeaux) et donc les mêmes causes ne produiront pas les mêmes effets.
Les corps sont très proches les uns des autres en moyenne. Je ne vois pas à l'examen ce qui est si différent, il y a des variants anatomiques mais ce n'est pas ça qui explique les différences entre individus ou remet en cause la possibilité d'élaborer un modèle biomécanique plus correct et plus prédictif.
Ceteris paribus les mêmes causes produisent les mêmes effets, c'est pour cela que la démarche scientifique est possible.
Donc appliquer strictement les mêmes consignes à tous les nageurs n'a pas de sens à mon avis. Il suffit de regarder les champions pour constater qu'ils nagent tous différemment et ont su adapter les incontournables bases techniques à leurs particularités. Même chose pour les artistes, peintres, musiciens, etc.
Il faut s'entendre sur ce qui varie le plus entre les individus : le cerveau et la culture.
Si je reprends cette image des gréements, pour un bateau le force motrice c'est le vent. On pourrait penser que pour l'homme c'est le muscle mais en fait c'est le système nerveux central. Le cerveau fait ce qu'il peut pour atteindre tel ou tel résultat. Comme tu dis on est tous différents, et clairement certains ont égaré le manuel quand d'autres ont la science infuse quand il s'agit d'user au mieux de leur corps.
Exemple hors sport : la marche est un objet d'étude et les anthropologues ont montré qu'elle varie avec la culture. Je ne pense pas qu'il y est X façon correcte de faire. le corps s'adapte à bcp de chose mais ça finit par se voir (usure. pb de dos, d'épaules, etc.), on le constate chez ce qui reste de peuple primaire ( je ne sais pas si on dit encore comme ça), marche très différente, problème de dos et articulaire moins courant, etc.
On n'est pas des machines et personnellement je trouve ça plutôt rassurant
Ce qui n'exclue pas que l'on puisse modéliser les aspects les moins complexes comme le mouvement. A titre individuel on est pas des machines mais la nature très sociale des individus rendent les groupes (pire sous la forme dégradée de masses) et leurs réactions très modélisables et leurs actions manipulables : je trouve ça flippant parce que malgré les horreurs répétées dont est faite l'Histoire les masses ne semblent pas apprendre.
M'enfin, le SNC et ses mystères… reste que le dos c'est pas facile. A titre perso je me sens très loin de trouver «ma ligne» dans cette nage qui pardonne pas des masses.