flottabilité meilleur avantage en crawl ou en brasse?

Thèmes abordés : Apprentissage ou perfectionnement du crawl, de la brasse, du dos, du papillon, des départs, des virages...
Manoush
Messages : 47
Inscription : jeu. 7 juil. 2022 11:24

Re: flottabilité meilleur avantage en crawl ou en brasse?

Message par Manoush » sam. 2 sept. 2023 12:06

Je me permet d'intervenir car c'est un sujet que je connais bien dans d'autres sports. Je travaille dans la préparation physique principalement concernant la prophylaxie et la réathlétisation.

Je pense comme Mathieu que le facteur d'avantage antropomorphique est bien plus faible que le facteur culturel et financier.

Mais au delà de ça, je crois qu'il y a souvent et il y a toujours souvent eu des biais concernant la sélection morphologique. Par exemple : la moyenne de taille en NBA tend à a descendre, Steph Curry est probablement le joueur qui a le plus révolutionné le jeu en NBA ces dernières années. Pourtant il a n'a été drafté qu'en 7e position alors qu'il est très largement le meilleur joueur de sa classe de Draft.
Son profil de meneur shooteur n'était pas très présent à ce moment là et n'avait jamais mené à un titre. Aujourd'hui pourtant c'est le genre de profil qui sont drafté très tôt. Bien plus tôt, Michaël Jordan a été drafté en 3e position alors qu'il est non seulement le meilleur joueur de son année de draft, mais probablement de tout les temps. A cette époque on sélectionnait des grands pivots en premier lieu, une fois de plus, quelques années après la révolution Michaël Jordan ce sont les arrières avec des profils similaires à Jordan qui ont été drafté plus haut.

En gros si chacun des joueurs ayant changé le jeu avaint été drafté après leurs révolutions ils auraient été drafté n°1, mais c'est bien parce qu'ils sont à l'initiative de leurs révolution qu'on sous-estime leur talent au moment de leur draft.

J'ai pris cet exemple en NBA car c'est assez flagrant avec le système de draft, l'idée qu'il faille des grands joueurs et l'idée d'un profil gagnant se voit de manière assez évidente dans les erreurs de draft. Aujourd'hui encore, un joueur qui est entrain de marquer de son emprunte l'histoire de la NBA (Nikola Jokic) a été drafté en 42e position. Cela veut dire qu'au moment de sa draft, tout le monde à considéré que 41 joueurs étaient meilleur que lui et une fois de plus l'avenir leur donne tort.
D'autres exemples existent dans quasi tout les sports, mais Messi est un bon exemple d'un joueur qui ne montrait pas les caractéristiques habituelles des joueurs de haut niveau et qui pourtant à complètement transcender l'idée même qu'on se fait d'un bon footballeur.

Le système de sélection morphologique montre des limites pour des raisons très simple : les personnes qui arrivent à haut niveau sont aussi celle qui adaptent le mieux leur pratique à leur corps. Ce sont en général des personnes qui gardent des fondamentaux, mais qui transgressent certaines idées que l'on se fait de la technique ou du jeu. C'est le cas pour Curry, c'est le cas pour Jordan, c'est le cas pour Messi, c'est le cas pour Ted Ligety en ski et je m'arrête là tant les exemples sont nombreux.

Sans être spécialiste en natation, il me semble que si l'on compare les profils morphologiques actuels à ceux d'il y a 10 ans, ils n'ont déjà rien n'avoir. A vue de nez en regardant Popovici, il ne ressemble pas aux profils de Caeleb Dressel ou Michaël Phelps. Je ne connais pas assez les détails liés à des critères techniques en natation, mais il me semble que plus de flottabilité mène à plus d'horizontalité, mais est probablement moins bonne pour favoriser de bonnes rotations.
Du coup si c'est le cas, il me semble qu'avoir une meilleure utilisation de sa rotation peu favoriser les nageurs avec une moins bonne flotabilité.

Du coup Fergus 65, le fait de trouver plus de gens à haut niveau ayant une meilleure flottabilité ne veut pas forcément dire que c'est la flottabilité est la cause de cette corrélation.
Il peu y avoir une cause commune à cela.
Quelques exemple :
- les coachs sélectionnent plus rapidement les nageurs avec une bonne flottabilité
- les entraînements sont plus favorable au développement de la technique des personnes ayant une bonne flottabilité
- les personnes ayant une bonne flotabilité sont plus enclines à aimer la natation de le contexte actuel de son enseignement

Etc.

Je n'ai pas encore lus d'études sur le sujet, mais du coup la plupart des études pointent des corrélations et donnent dans les conclusions des théories concernant l'explication de ces corrélations. C'est au final assez rare que les conclusions soient aussi évidentes que la corrélation mise en lumière.
Je précise aussi que chaque étude est impactée par des aspects philosophiques qui eux même impactent les biais personnels. Ainsi de nombreuses études ont été produite et approuvée, puis ont finit par être réfutée quelques années après souvent par des méta-analyses, voire par une étude qui prouvent le contraire. Même si l'épistémologie est un moyen de diminuer ces biais, il en subsiste toujours. Mais, même lorsqu'une étude est réfutée, la croyance qui l'accompagnait subsiste bien souvent.

Par exemple la croyance selon laquelle il ne faut pas dépasser les orteils avec les genoux lors d'un squat est entrain de diminuer aujourd'hui alors que l'étude qui a initié cette croyance date de fin des années 70. L'étude ne donne même pas comme conclusion qu'il faille arrêter de dépasser les orteils avec les genoux et pourtant plus de 40 ans après je continue à voir des gens éviter de squatter de cette manière.

Bref, je n'ai pas investis ce sujet de la flottabilité, mais le fait qu'il y ait éventuellement plus de personnes avec une bonne flotabilité à haut niveau qu'à niveau moyen ne me parait pas une preuve suffisante que la cause de cette corrélation soit la flottabilité même.
Répondre