Comment, Babounette, tu es tristoune?
Je m'en vais donc, puisqu'on me le demande, vous conter ce qui m'es venu hier au soir:
Un syndrome "Baywatch" (Alerte à Malibu)
C'est vrai que souvent, il me prend...
Il est arrivé subrepticement et ne m'a pas demandé mon assentiment
Il s'est donc pointé, comme un long regret revenant
Un fantôme de copine surgit là, posément.
Elle erera encore, dans un coin de ma tête, assurément,
Me rappelant souvent,
La promesse que je me suis faite,
La promesse de l'eau qui m'entête,
Le songe de longues plages de sable blond où l'on fête
l'été durant,
La vie qui jamais ne s'arrête, telle une continuelle conquête, une éternelle quête.
J'eu voulu dire: jeune fille, tu m'importune, va achever tes dents de lait sous la lune!
Mais elle est restée là, obstinément,
Au travers des photos dans les catalogues distribués à l'encan,
Me disant calmement:
Si t'espère me voir fiche le camp, tu perds bonnement ton temps!
Nous filles de papier dénudées, qui devant photographes avons posé,
Sur les sables de soleil inondés et que tu as reluqué,
Nous t'avisons de nous rejoindre au long des eaux infinies,
Alors tu nous contemplera vraiment et plus sur photos figées glacialement,
Et, de toi, tu sera fier et content.
Ô, Muse, j'avoue, je suis mauvais féal,
Seulement, n'y voyez aucun mal,
Mais vous contempler,
C'était ma seule façon de suppléer à ce mal piscinier qui durant les années m'a rongé
Sur, lorsque j'aurais atomisé mes fantômes, quand de l'angoisse aquatique je n'aurais plus symptôme;
Peut-être pourrais-je vous rejoindre sans peur ni reproches et pouvoir profiter comme vous, belles Naïades,
des joies de la baignade...
C'est ce que vous attendez des littoraux du royaume de Calafia,
Vous sans cesse qui m'appelez...
Je n'ai donc plus qu'à honorer le serment devant Véronique prêté...
Ô, je sais, je n'aurais droit à la trève, aussi me poursuiverez-vous dans mes rêves....