Fantaisies piscinistes

[Ioreck]

Je serai ce vent qui enlèverait ces nuages gris qui sur toi,
Je serai ce soleil pour te redonner le sourire et la joie de vivre...

Mais, Mme Babounette, ce n'est pas si mal , c'est même très bien Aaaah, Par la Grande Raie Manta Des moments, je me sens si las... j'ai l'impression d'être réduit, à quoi Comme ces minuscules créatures fichées dans le sable sur les côtes, dont depuis des lustres elles sont les hôtes, poissons de verre qui filtrent quelque menu plancton, le genre de met dont jamais une baleine ne voudrait... ils ont dû, en des temps cambriens, comme ça, l'air de rien, ils se sont rêvés, se sont vus les maîtres du Bleu, mais les cours hazardeux de Poséidon roi des lieux les a vite rangé au rôle de grapilleurs... quelle aigreur!, AAAh, merci Babounette: il existe certainement une jolie fille qui tombera amoureuse de moi, mais comme l'avait si bien souligné Mme Oldswimmer, le temps d'ici pas n'est pas celui du poête, quelle dommage: en attendant, je nage, du moins, j'essaie

[Babeth]

De rien Ô mon ami poète, c'est avec plaisir... tu as une meilleure plume que la mienne

[Ioreck]

Mais, toi aussi, tu en a une

si, si....

Il fait un plat
comme en enfer,
le soleil brûle avec éclat,
chaleur impose sa loi de fer
et le pays frise le coma
Dame Canicule fait bien la fière
aucune créature n'a le choix
même la nuit arrive en arrière,
pour ne pas se griller aux toits

et pourtant,
et pourtant, moi , j'ai froid,
je grelotte, je frisonne,
je gèle à l'intérieur,
là dans mon pauvre coeur,
et pourtant, moi, j'ai froid
j'ai l'âme au congelo
et sous les ponts cette eau,
ne me redonnera pas chaud...

Et si le bleu à l'air plus calme,
dans la mer aussi, c'est le même drame,
il y a les dauphins qui clament,
c'est le cour-bouillon messieurs-dames!
h20 ressemble à de la flamme,
il ya du feu sur les atolls
tous les termomètres s'affolent
même Poséidon s'en désole....

et pourtant,
et pourtant,
comme j'ai froid,
comme tristesse me foudroie...

[Babeth]

[Ioreck]

En allant m'inonder
à la piscine du coin,
essayer de surnager,
là juste pour mon bien,
j'ai cru entrevoir
une lueur bizarre
en certains regards,
comme si j'étais bagnard....

qu'ai-je donc fait
où ai-je l'air si contrefait,
quel est ce effet,
qu'on souligne à gros trait

une parole de juge dans les yeux,
qui condamne en lieu acqueux
une parole de juge dans les yeux
qu'ai-je donc fait de fâcheux?

pourquoi donc pour ma pomme
la flotte serait interdite?
une parole de juge dans vos yeux
ô, vraiment, vraiment c'est malheureux...

Il est des faiblesses qu'il vaudrait mieux taire,
vu le peu de tendresse dû à mes choix contraires,
et puis quelle princesse à l'âme de stercoraire
m'accepterait quend même malgré ma détresse,

Ô, oui je sais, j'en demande un peu trop,
juste je voulais être bien dans l'eau...

une parole de juge dans les yeux,
qui condamne en lieu aqueux,
une parole de juge dans les yeux
des maitres nageurs grincheux,

j'veux l'bonheur aquatique quand même,
la dedans ya rien d'extrême,
une parole de juge dans les yeux,
Ô, voilà, voilà qui est piteux...

je ne sais pourquoi, je ne sais pourquoi, je ne sais pourquoi
et je demande pourquoi?

[Babeth]

Comme d'habitude, c'est un pur bonheur de te lire Ioreck:+

[Ioreck]

Le Blues voyez, c'est la tristesse,
mais également l'espoir,
le contentement et la détresse,
et un très gros flot immense de déboires

C'est aussi, comme ces coulées bleues
accolées huit par huit en bassin olympique
c'est aussi comme ces rivières immenses
qui vous malmènent en leurs espaces hydriques

Comme les trappeurs au Canada,
Comme les pêcheurs de RaïaTeha,
sans cesse descendre et remonter,
sans cesse apprendre, comprendre,
chasser, se battre, guerroyer

Ce sont des moyens autres
comme le dit une facilité de langage....
mais au bout du compte,
que faisons nous d'autre?

[Babeth]

Un autre registre de poème

[Ioreck]

Couloirs bleus comme autoroute,
et coeurs et âmes dans la déroute,
jamais de mns qui écoute
et des gamins en proie au doute,

eux de regarder les ballets,
où des sirènes aux corps parfaits,
leurs font soupeser les regrets,
les méandres, boucles infinies du grand fleuve Eridan

On ne pourra pas, d'un claquement de doigt, comme çà,
aller franchir d'un bond d'un seul le cours d'Eridan
On ne pourra pas, d'une brasse seulement et voilà
couper court aux remoux du grand fleuve Eridan,
Grand Eridan...

Des bassins olympiques de larmes,
on pourrait les remplir avec nos drames
Tous nos navires sans avenir
Nos récriements et nos soupirs,
comme ça sans fin dans le Grand Eridan....

Son cours puissant, on ne voit jamais l'embouchure
on ne peut faire autrement sur le Grand Eridan
Faut être vaillant contre les mosasaures qui attendent,
là-bas tapis dans l'ombre, les courants,
sur le fond du grand Fleuve Eridan

[Babeth]

On sent là les Jo qui sont passés en natation synchronisée... à moins que je me trompe mon Capitaine