C'est un élément extérieur, dangereux, devant lequel on se sent vulnérable et impuissant.
Si on est méfiant, crispé, qu'on a peur, qu'on se débat, il risque effectivement d'être dangereux, et potentiellement mortel.
La première chose qu'on apprend, c'est à flotter, et ce n'est pas rien.
Il faut réussir à avoir confiance en cet élément extérieur, que l'on voyait comme hostile. Il faut réussir à s'abandonner en toute confiance. C'est là que la magie opère, et qu'on se sent flotter.
On découvre alors que notre ennemi c'était nous même. Cette capacité, nous l'avons toujours eu. Et pourtant nous aurions pu mourir noyé, du fait de notre propre peur.
Nager, c'est donc avoir confiance en cet élément extérieur, mais aussi en soi - les deux s'alimentant mutuellement.
Plus tard, nager nous invite à nous interroger sur nos objectifs, nos désirs, notre accomplissement. Nager pour être performant? Nager pour efficace? Nager pour son propre plaisir?
Quel rythme? Quel cadre? Quel chemin?
Une reformulation d'un que suis-je.
Et si finalement, nous nagions aussi dans le monde? Pour moi la natation est une expérience philosophique, bien plus parlante que des livres poussiéreux. Nager, c'est méditer.
Un petit trip mystique, pour tenter d'expliquer posément que nous ne nageons pas tous de la même façon
