Fantaisies piscinistes
Re: Fantaisies piscinistes
A la rivière qui coulait là
Il fut un temps pas loin, dans un pays de Cocagne
oui, un coin de campagne où je suis assis là; assis là
un ruisseau circulait entre des champs parfaits,
des cabanons proprets, on aurait dit la Province,
une Province...
Elle glougloutait paisiblement, la petite rivière qui coulait là
Il polissait les galets rondement, le petit filet d'eau qui passait
par là
Peut-être qu'on y pêchait, les bambins s'y amusaient,
et toutes la journée, les lavandières trimaient,
les lavandières braillaient.
Pour le Poète c'était un coin des plus agréables, son âme pouvait y nager,
et il y gaulait des mots, saumons alexandrins
Elle devait être claire et fraîche, la petite rivière qui serpentait là...
à gué que l'on la franchissait, la petite rivière qui était là...
A l'ombre du marronnier où je couche ce sonnet,
le jet d'eau est guilleret et le ciel d'un bleu parfait,
d'un bleu tellement parfait.
Et même si la baille a des tons trop verdâtres que j'e n'y voit
pas les carpes, j'y retrouve ma rivière, ma Grange Batelière
Elle reviendra, ça je le crois, la petite rivière qui passait là
car rien n'est impossible ma foi, au Poète qui vous rime là
C'était le Ru de Montreuil, celui de Ménilmontant,
c'était le Ru de Vaugirard, c'était le Ru de Clamart
Et je voudrais les voir revivre, ces cours d'eau effacés
Et non point terminer en tuyaux pour eau usées
Il fut un temps pas loin, dans un pays de Cocagne
oui, un coin de campagne où je suis assis là; assis là
un ruisseau circulait entre des champs parfaits,
des cabanons proprets, on aurait dit la Province,
une Province...
Elle glougloutait paisiblement, la petite rivière qui coulait là
Il polissait les galets rondement, le petit filet d'eau qui passait
par là
Peut-être qu'on y pêchait, les bambins s'y amusaient,
et toutes la journée, les lavandières trimaient,
les lavandières braillaient.
Pour le Poète c'était un coin des plus agréables, son âme pouvait y nager,
et il y gaulait des mots, saumons alexandrins
Elle devait être claire et fraîche, la petite rivière qui serpentait là...
à gué que l'on la franchissait, la petite rivière qui était là...
A l'ombre du marronnier où je couche ce sonnet,
le jet d'eau est guilleret et le ciel d'un bleu parfait,
d'un bleu tellement parfait.
Et même si la baille a des tons trop verdâtres que j'e n'y voit
pas les carpes, j'y retrouve ma rivière, ma Grange Batelière
Elle reviendra, ça je le crois, la petite rivière qui passait là
car rien n'est impossible ma foi, au Poète qui vous rime là
C'était le Ru de Montreuil, celui de Ménilmontant,
c'était le Ru de Vaugirard, c'était le Ru de Clamart
Et je voudrais les voir revivre, ces cours d'eau effacés
Et non point terminer en tuyaux pour eau usées
Ô, Ma Mamie, ô, ma Grand mère adorée, que tu me manques déjà...
Re: Fantaisies piscinistes
En un hiver par trop contraire, je me suis languis de ma Mare aux Canards
J'ai glapi auprès de ce ciment tellement laid, maladif et horriblement avare
j'ai eu en pitié les carpes, dans leur réduit, le minuscule nymphée où se mire
la Naïade de pierre, dans son éternelle pause avant un bain qui jamais ne viendra.
Et puis, un jour, en une rue adjacente, le bruit d'un jet... le Poète presse le pas
sans trop y croire et voit sa pièce d'eau revenue, voit l'eau transparente
et les carpes de nouveau à l'aise, à l'abri sous l'un des ponts... devant ce
marbres liquide, j'aurai fait des bonds, ce qui était auparavant d'une sèche
couleur mortier, revêt des nuances d'émeraude qui font de nouveau goûter
à la poésie et chassent la page blanche et les mots fuyants
J'ai glapi auprès de ce ciment tellement laid, maladif et horriblement avare
j'ai eu en pitié les carpes, dans leur réduit, le minuscule nymphée où se mire
la Naïade de pierre, dans son éternelle pause avant un bain qui jamais ne viendra.
Et puis, un jour, en une rue adjacente, le bruit d'un jet... le Poète presse le pas
sans trop y croire et voit sa pièce d'eau revenue, voit l'eau transparente
et les carpes de nouveau à l'aise, à l'abri sous l'un des ponts... devant ce
marbres liquide, j'aurai fait des bonds, ce qui était auparavant d'une sèche
couleur mortier, revêt des nuances d'émeraude qui font de nouveau goûter
à la poésie et chassent la page blanche et les mots fuyants
Ô, Ma Mamie, ô, ma Grand mère adorée, que tu me manques déjà...
- Babeth
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Re: Fantaisies piscinistes
Je suis toujours fan de tes poèmes Ioreck
Je ne suis pas celui que vous croyez
Re: Fantaisies piscinistes
Merci, Ô, Babounette, ,
j'ai entamé l'écriture d'un nouveau titre... je pense même que je vais pouvoir en faire deux
j'ai entamé l'écriture d'un nouveau titre... je pense même que je vais pouvoir en faire deux
Ô, Ma Mamie, ô, ma Grand mère adorée, que tu me manques déjà...
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Re: Fantaisies piscinistes
Merci à toi Ioreck de nous apporter un peu de fraicheur et de rêverie...
au plaisir de te lire prochainement
au plaisir de te lire prochainement
H2O
- Babeth
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Re: Fantaisies piscinistes
Aaah, Mmes, Copines et Copains
Merci beaucoup, vous me donnez une de ces énergiesOldswimmer a écrit : ↑mer. 20 mars 2019 19:02 Merci à toi Ioreck de nous apporter un peu de fraicheur et de rêverie...
au plaisir de te lire prochainement
Ô, Ma Mamie, ô, ma Grand mère adorée, que tu me manques déjà...
Re: Fantaisies piscinistes
Bleu glacé, bleu trop beau d'un samedi après midi,
Bleu glacé et artificiel, mais à l'heure où dorment
les monstres, peu bien trop réelle
rien n'est présent, sauf ma carcasse et les doris
des autres nageurs, pourtant, mon système d'exploitation
me souffle le contraire... y aurait il des algues traîtresses
et autre kraken, y aurait il les esprits des noyés de la barre
jaloux des vivants
Que non, il n'y a rien... Mais plus fort que moi,
mes logiciels me montraient le fantôme
et dans mon désarroi, je n'y pouvais rien...
et, pourtant, je le sais, il n'y a rien
Bleu glacé et artificiel, mais à l'heure où dorment
les monstres, peu bien trop réelle
rien n'est présent, sauf ma carcasse et les doris
des autres nageurs, pourtant, mon système d'exploitation
me souffle le contraire... y aurait il des algues traîtresses
et autre kraken, y aurait il les esprits des noyés de la barre
jaloux des vivants
Que non, il n'y a rien... Mais plus fort que moi,
mes logiciels me montraient le fantôme
et dans mon désarroi, je n'y pouvais rien...
et, pourtant, je le sais, il n'y a rien
Ô, Ma Mamie, ô, ma Grand mère adorée, que tu me manques déjà...
Re: Fantaisies piscinistes
Dix sept heure trente
En rentrant du travail, dans le bus cahoté, dans la montée vers mon chez moi, je peine
Par la toux remué, trop fatigué, pas de bassin en cette noire soirée
Du fond de ma pauvre trachée, Dame Bronchite installée m'impose sa dérangeante rengaine ,
pressé d'arriver, je quête une pendule, épuisé du trajet sans fin entre la Seine en lacets
Enfin, j'ai ma joie, de loin, je dois le concéder , j'aperçois les chiffres lumineux du 25 Vanvéen,
Ô, à défaut de m'avoir lessivé, la géante marmite m'aura gracieusement l'heure indiquée,
me fournissant un plat renseignement, à bras ouverts dans ce novembre aigre et humide
En rentrant du travail, dans le bus cahoté, dans la montée vers mon chez moi, je peine
Par la toux remué, trop fatigué, pas de bassin en cette noire soirée
Du fond de ma pauvre trachée, Dame Bronchite installée m'impose sa dérangeante rengaine ,
pressé d'arriver, je quête une pendule, épuisé du trajet sans fin entre la Seine en lacets
Enfin, j'ai ma joie, de loin, je dois le concéder , j'aperçois les chiffres lumineux du 25 Vanvéen,
Ô, à défaut de m'avoir lessivé, la géante marmite m'aura gracieusement l'heure indiquée,
me fournissant un plat renseignement, à bras ouverts dans ce novembre aigre et humide
Ô, Ma Mamie, ô, ma Grand mère adorée, que tu me manques déjà...