Ben pour moi "le mental" ça recouvre beaucoup de chose : la motivation, la tenacité, la pugnacité même, l'envie de gagner, de se dépasser, l'estime de soi, la confiance, le plaisir, ... Alors finalement c'est assez vague tout cela. Cela dit, pour parler des champions, je me rappelle notre infortuné patineur sur glace aux derniers J.O. Clair qu'il avait oublié d'emporter "ce fameux mental" avec lui à Vancouver. Le résultat : lamentable.
Idem avec Laure Manaudou après sa séparation avec son entraîneur : irrégularité, perte de motivation, perte du plaisir, perte du désir ... Alors qu'à contrario, les nageurs masculins français ou M. Phelps (rapport à la petite vidéo non autorisée sur le net), eux, sont clairs dans leurs têtes. Ils savent pourquoi ils nagent, ils savent pourquoi ils se lèvent tôt pour bosser comme des forçats tous les jours et ça marche.
Celà dit, "avoir du mental" et pas de technique, ça mène pas très loin. Mais avoir de la technique et pas de "mental", ça mène encore moins loin. Il faut les deux. Et c'est dans les périodes au creux de la vague que ce que l'on nomme "le mental" permet de garder la tête hors de l'eau. De faire face, de ne pas se décourager et de ne pas abandonner.
Mais en définitive, celà s'applique partout, à tout et à tous. A l'écrivain qui veut finir son bouquin, au thésard qui doit rendre sa thèse à telle échéance, au marcheur qui décide de ralier en solo et à pieds les 12.000 km qui séparent Istanbul à Xi'An, l'ancienne capitale de la Chine, jusqu'au malade qui décide de vaincre son cancer ...
Bon encore une fois, NovaCity

va me dire : tu t'égares Fifi tu t'égares ...

Maintenant, foncer comme un bourrin et ne pas poser de question, je sais pas trop si ça aide. Hier dans mon petit trail, j'étais à 3 km de l'arrivée, les jambes bien plombées mais avec un bon rythme, monter descendre monter descendre courir courir. Résultat, je me suis pas posée de question, j'ai couru comme un bourrin et j'ai pas vu la bifurcation. 3 min de perdue et plus si le gars qui me suivait c'était pas rendu compte que l'on était soudainement tous les deux seuls sur le parcours

... On a du faire demi tour et se replacer derrière tous les autres que l'on avait doublé

Alors foncer tête baissée : bof bof. Je dirais foncer oui mais avec clairvoyance et intelligence
Maintenant, lorsque l'on aura épuisé le sujet du "mental", il y a aussi une chose dont il faudrait parler en plus du "mental" et de la technique : ce sont les aptitudes. Qui veut ouvrir un nouveau topic un de ces jours sur la question (mais ça a peut-être bien été déjà traité ...) ?

La natation n'est dangereuse que lorsque l'on manque le mur.
Club des Saumoneaux