en sa pauvre barcasse qui craque,
entonne un chant bien attristé,
celui d'un monde effacé!
"Mais où est-elle donc passée,
cette Île de Verre tant espérée?
que n'ai-je donc navigué,
sur tous les flots éventrés?
Où sont-elles les allées,
les canaux inondés,
la mer si généréuse,

les baleines si heureuses?
Les fleuves marins si affolés,
en leur puissance débridée,
nous ont les routes d'Akka coupé,

pour un temps ilimité!
Que donnerais-je pour caresser,
les forêts de varech balancées,
par les flots si langoureux,
ce lieu de Neptune plantureux!

Où sont les frondes sans fin,
des corallines arlequins,
les blancs et bleus marsoins,
les voiliers les les marlins?
les pauvres mouettes déboussolées,
continuent leur balai élancé,
vers une côte acérées,
qui à perdue toute beauté!
J'ai perdu franchement le fil,
mais où est mon Île?
j'y voudrai reposer tranquille
à l'abri des immenses périls!