Nouvelles - séance difficile (Lilie)

Thèmes abordés : vaincre la peur de l'eau, les bases de la natation (immersion, équilibres...)
Ansault
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Re: Nouvelles - séance difficile (Lilie)

Message par Ansault » dim. 4 oct. 2009 21:46

mdr Bon en même temps, je vous avais averti dés mon inscription sur ce forum que j'avais des tendances psychopathes !
En voilà la preuve !
Comme on dit... méfiez-vous de l'eau qui dort !
Mais dans le fond si j'ai râlé c'est parce que moi, en deux ans de cours individuel, mon prof ne m'a pas fait sauter ni plonger une seule fois. Alors forcément je suis jaloux... d'autant que plonger je suis sûr d'adorer ça ! mdr

Ceci dit compte tenu du récit de Lilie, il y avait quand même de quoi se mettre en boule, même si finalement la suite des événements nous prouve que cette maître nageuse n'était peut-être pas tout à fait le monstre de perversité tel que je l'ai dépeint.
Je voulais juste vous mettre en garde contre certains dérapages qui pourraient devenir sacrément fâcheux et prendre des proportions alarmantes. Après tout vous faites quoi, vous maîtres nageurs, si, après avoir confronté votre élève à une série de situations extrêmement stressantes, si au lieu de simplement pleurer, cet élève fait une crise de nerf, si hystérique il se met à insulter tout le monde et devient agressif, ou si, tout à l'inverse, il se prostre, tremblant de tout son corps, n'écoutant plus personne et restant dans un état végétatif inquiètant... Vous faites quoi ? Vous lui tendez une perche, lui faites un massage cardiaque et le bouche à bouche !?! Un maître nageur ne fait pas de service après-vente. Il n'assure pas le suivi des traumatismes qu'il génère. Un médecin, par contre, dispose de tout un arsenal pour gérer ce genre de situation, qui va de la psychologie en passant par la médication et l'hospitalisation si besoin est, en outre gérer ce genre de situation fait partie du quotidien d'un psychiatre.
En tout cas il me semble qu'il y a là une frontière à ne pas dépasser et qu'avant de pousser les gens dans leurs extrêmes il faudrait être sûr de savoir à qui on a à faire !

Savez-vous réellement à qui vous avez à faire, quand un adulte vient vous demander de lui apprendre à nager ? En un coup d'œil et en quelques exercices vous avez réussi à jauger les capacités de votre élève et êtes capables de déterminer jusqu'où vous pouvez aller ? Peut-être... Je ne sais pas... J'en doute... C'est peut-être parce que je ne suis pas maître nageur moi-même que j'ai des doutes sur ce point ! Mais en tout cas ça me paraît être un jeu extrêmement risqué... Une sorte de quitte ou double...
La natation n'est pas un sport comme les autres, il ne s'agit pas seulement d'une activité de loisir anodine. Quand un adulte décide d'apprendre à nager à 30, 40, 60 ou même 80 ans (pourquoi pas !) il ne faut pas perdre de vue qu'il se cache peut-être derrière cela l'enjeu de toute une vie ! Pourquoi apprendre à nager quand pendant un tiers ou plus de sa vie on a vécu sans ? Après tout on peut très bien vivre sans savoir nager sans que cela pose un quelconque problème dans sa vie de tous les jours. Pourquoi se livrer aux regards de l'autre sans fard, tel que l'on est, presque nu ? Pourquoi ?
Il est naïf et un peu simpliste de croire que c'est juste pour apprendre à nager, perdre quelques kilos ou retrouver une santé ! Ca c'est la partie visible de l'iceberg... Etre capable de tenir 50 ou 100m en crawl ou en brasse, sauter, plonger, perdre un certain nombre de calorie, faire un certain temps, une certaine performance... Tout ça dans l'absolu ça ne représente rien ! L'élève adulte, dans un premier temps, n'est pas intéressé par la performance ! L'enjeu est tout autre et les raisons qui le poussent à franchir la porte d'une piscine doivent plus au parcours de toute une vie que la simple envie de prendre un bain. Ces raisons peuvent être multiples et de tout ordre mais en tout cas elles ont peut-être toutes un point commun c'est que chaque adulte qui va à la piscine pour la première fois de sa vie de sa propre initiative a décidé une fois pour toutes de se confronter à lui-même sans tricher, sans se mentir et de s'assumer tel qu'il est dans sa vérité nue ! Et pour cela il est prêt à tous les sacrifices... y compris celui de passer sur quelques brimades, quelques moqueries et même quelques humiliations ! Il serait alors dans ces conditions tout à fait malvenu d'en profiter ! Il attend de cet acte de bravoure, qui peut le terrifier, des conséquences positives dans sa vie de tous les jours. Réussir ce défi peut être et est sûrement un moteur pour entreprendre d'autres actions... terrifiantes... que ce soit d'ordre professionnel, sentimental, où que sais-je encore ? Après tout on n'est pas tous égaux et il faut bien se battre avec ce qu'on a ! Et quand on est démuni il faut bien se les forger ses armes !
Alors l'élève-adulte qui se jette à l'eau pour la première fois est vulnérable, fragile, nu complètement autant physiquement que moralement ! Il attend de son prof, de son moniteur, de son maître nageur, qu'il soit un allié dans sa quête. La réussir lui apportera sûrement énormément de choses positives, à commencer par une confiance en soi retrouvée. Echouer peut-être un drame autrement plus terrible que tout ce que vous pourriez imaginer. Ainsi chaque maître nageur est investi d'une mission qu'il est obligé de réussir et il ne doit pas prendre son rôle à la légère. Après tout, vous vous faites appeler "Maîtres", voilà bien un qualificatif que vous vous devez d'assumer. Des "Maîtres" aujourd'hui, il n'en reste plus... à part peut-être dans la littérature érotique SM !
Parfois quant à la piscine je vois certains maîtres nageurs tordre la bouche et lever les yeux au ciel à la vue de leur élève qui se dépatouille comme il peut avec les frites et les bouchons dont on l'a affublé, quand je les vois perdre patience et crier, quand je les entends penser : "Putain, mais pourquoi c'est à moi qu'on a refilé ce boulet !", ça me révolte ! Après tout les 10 ou 15€ la demi-heure, ils les prennent bien volontiers et toujours avec le sourire ! Il me semble que la mission qui leur est confié est une noble mission, qui, en plus d'être un minimum lucrative est extrêmement gratifiante quand les résultats arrivent... et la suprême récompense vient quand l'élève que l'on a en face de soi s'en trouve transformé, à l'aise comme un poisson dans l'eau et qu'il nage avec le sourire en ayant laissé derrière lui toutes ses peurs... quand il ne comprend même plus pourquoi hier il était effrayé à l'idée de se mettre à l'eau...
Il me semble que c'est un beau métier que celui de maître nageur !

Il me vient en tête une histoire pour illustrer ces propos... Désolé je crois que je suis encore parti pour vous pondre des tartines ! :?

Quand j'étais enfant, je baignais dans un environnement où le foot était la discipline reine. Foot par-ci, foot par-là, foot le dimanche, foot le mercredi, troisièmes mi-temps, bal du club de foot, etc, etc. Moi, le foot j'aimais pas ça. Courir dans la boue, sous la pluie, le mercredi après-midi alors qu'il y avait le Club Dorothée à la télé, ça m'filait la haine ! Alors j'ai très vite abandonné, de toute façon je ne suis pas fait pour les sports collectifs. J'aimais pas la foot, puisque le foot c'est du sport, j'en ai très rapidement conclu que je n'aimais pas le sport. Fin de l'histoire !
Et puis vers 15-16 ans, le club de gym de la petite ville où j'allais au lycée a organisé une journée porte ouverte, à laquelle tout le lycée s'est rendu. Et là ça a été une révélation ! La gym, c'était génial ! Les enchaînements au sol, à la barre fixe, aux anneaux... j'ai trouvé ça fabuleux ! Ca me parlait, ça nourrissait mon imaginaire ! Tous ces sauts et ces vrilles, c'était incroyable de pouvoir faire ça de son corps ! Je m'y voyais déjà alors je me suis inscris dans ce club.
J'étais motivé et j'ai très vite progressé... Seulement j'ai aussi tout de suite compris qu'il était trop tard ! Commencer la gym à 15 ans, c'est commencer quand les autres en sont à s'affirmer et à revendiquer quelques résultats ! Et puis dans ce club, il n'y avait plus vraiment d'encadrement pour les "grands", alors une fois que j'ai eu appris l'essentiel, il n'y avait plus personne pour m'enseigner certains sauts ou enchaînements plus délicats ! Je devais me débrouiller plus ou moins seul ! Néanmoins avec mon niveau moyen j'ai quand même fait un peu de compétition et puis on m'a fait passer des stages pour encadrer des groupes et j'ai même réussi un examen pour être juge. Alors à cette époque j'ai passé tous mes temps libres a encadrer des enfants, à faire quelques compétitions et à en juger d'autres.
Le responsable de ce club était un retraité bénévole, ancien gymnaste. Et puis un jour juste avant que la compétition démarre, il nous demande (nous étions 3-4 du club à participer à cette compète) les niveaux de difficultés des enchaînements que nous avions l'intention de présenter. Moi, compte tenu de ma petite expérience de ce sport, je présentais des enchaînements de niveau C que je maîtrisais plutôt bien (sachant qu'en gym l'échelle de difficulté va de A à F -j'ignore si c'est encore le cas aujourd'hui-). Lui, subitement très énervé, vexé parce qu'il venait de s'apercevoir que les représentants des couleurs de son club n'étaient guère audacieux dans leurs choix, me répond : "Mais comment ! Niveau C, c'est nul ! Démerde-toi comme tu veux, mais passe un ou deux enchaînements de niveau D !" Evidemment c'est moi qui ai tout pris, puisque étant le plus faible, il ne pouvait pas demander aux autres de changer leurs exercices de niveau D par du niveau E, d'une complexité technique qui ne s'improvise pas ! Je connaissais les exercices à faire dans ces enchaînements mais j'étais incapable de les réaliser proprement. En gros c'est comme si on vous demandait de nager un 200m PAP, alors qu'à l'entraînement vous tenez difficilement 50m... J'aurais dû me rebeller... Protester... Refuser... J'ai rien dit ! Toute la compétition fut un cauchemar ! Plombée par l'angoisse du pire à venir ! C'est aux barres parallèles que j'ai présenté un enchaînement de niveau D... C'est aux barres parallèles que j'allais être jugé, hasard ignoble, par des gens avec qui j'avais passé le stage de juge-arbitre, excellents gymnastes, gymnastes depuis toujours, d'un niveau autrement supérieur au mien. J'ai tout de suite compris là que je devais me préparer à subir un affront, un déshonneur, une humiliation... J'ai salué les juges comme on salue son bourreau sur l'échafaud... J'ai fait mon enchaînement, du mieux que j'ai pu, une catastrophe... Je suis parti couvert de honte ! Ca a été le début de la fin de ma carrière sportive commencée à 15 ans, finie à 16 ! :mrgreen: J'ai définitivement claqué la porte de la gymnastique l'année de mon entrée en terminale. A peine 2 ans de pratique, quoi !
Tout ça pour dire que finalement je ne me sentais pas tellement à ma place dans cet univers, surtout quand il s'agissait d'encadrer des jeunes ! Je me disais que je n'en savais sûrement pas autant que ceux qui avaient baigné dans ce sport depuis tout petit, j'avais l'impression à tort ou à raison d'être un usurpateur. J'étais persuadé qu'à un moment ou à un autre ça allait se voir, que je ferais une gaffe, donnerais des indications erronées, des conseils contradictoires, que je me trahirais et qu'on découvrirait que j'étais un novice... un novice qui enseignait mais un novice quand même... Je me préparais à subir un nouvel affront. Je marchais sur des œufs, j'étais hyper vigilant, j'essayais de tout contrôler, mes actes, mes paroles, pour que ceux qui encadraient les enfants avec moi ne puissent rien deviner de ma maigre expérience de gymnaste et de professeur de gymnastique ! Pas simple, stressant tout ça !

Lors d'un stage... et c'est là où je voulais en venir avant de me laisser emporter par mon récit et de raconter ma vie (toutes mes excuses !)... Lors d'un stage donc qui avait une double fonction (formation d'éducateurs, entraînements d'enfants) qui se déroulait sur plusieurs jours et qui regroupaient pas mal de clubs de la région, il y avait un enfant d'environ 8 ans, obèse. Il faisait un peu tache au milieu de toutes ces petites filles élancées et ces garçons sveltes et habiles. Lui il était pataud, gauche, incapable de faire le moindre exercice. Quand il se lançait pour une roulade, il retombait en tas, déboussolé, surpris. Evidemment personne ne voulait s'en occuper, il était vraiment difficile, compte tenu de son poids, qui pour le coup était un vrai handicap physique, de lui faire faire quelque chose. Très vite on s'est moqué de lui. Très vite on l'a appelé "gros porc". On faisait des "Rron, Rron" et des "Gruiii, Gruiii" quand on passait près de lui, et mes camarades moniteurs réprimandaient mollement les fautifs après avoir esquissé un sourire amusé. Ce stage était un véritable cauchemar pour cet enfant. C'était un calvaire pendant les séances de gym, c'était un calvaire pendant les pauses. Après tout, il n'était pas responsable de ce qu'il était, il ne comprenait pas trop ce qui lui arrivait ni pourquoi on l'avait inscrit à ce stage. Ses parents étaient sans conteste les seuls responsables et ils se rachetaient une conscience en obligeant leur fils à faire de l'exercice coûte que coûte ! Mais en attendant c'était lui qui du haut de ses 8 ans devait tout assumer.
Moi au contraire de mes camarades ça ne me dérangeait pas d'essayer de l'aider. Je trouvais injuste la situation dans laquelle il était. Et puis il faut bien l'avouer me charger de lui apprendre quelques trucs m'arrangeait bien. Pour le coup, avec lui, j'étais sûr que je ne me retrouverais pas à devoir expliquer comment réaliser un flip arrière alors que moi-même je ne savais pas le faire vu qu'il n'y avait pas de flip arrière dans mon enchaînement au sol de niveau C ! Alors un matin j'ai passé toute la séance de gym avec lui à lui montrer et expliquer comment réaliser de petits exercices de base, comme les roulades plus quelques exercices de souplesse. Lui n'y arrivait pas. Il avait mal. C'était dur. Moi, du haut de mes 15 ans, j'étais un peu désarmé, mais au-delà de l'exécution de quelques exercices gymniques il me semblait que le plus important était qu'il finisse par croire qu'avec de la volonté et pas mal d'efforts, il pouvait y arriver... comme les autres... aussi bien que les autres. J'essayais de l'encourager, de le féliciter, même quand ce n'était pas forcément bien. Lui, essayait de me faire plaisir, il se forçait, donnait tout ce qu'il pouvait, il transpirait à grosses gouttes, était aux bords des larmes après une énième chute, essayait de ne pas craquer, il avait le visage crispé et malgré toute sa bonne volonté et mon acharnement il n'arrivait pas à grand chose. A la fin je lui ai dit : "Bah, tu vois ! Tu as quand même réussi à faire quelques trucs. C'est bien !" Mais lui ne manifestait aucune satisfaction. Je crois qu'il était content que cette séance se termine enfin. Je crois qu'il ne voulait qu'une seule chose c'est quitter cet environnement qui le faisait souffrir tant physiquement que moralement. Je crois qu'il était effrayé par ce que le reste de la journée allait lui réserver. Avec le recul je me dis que peut-être il aurait été plus judicieux de discuter avec lui, de le faire rire, de dédramatiser un peu la situation, de lui prouver que les idiots c'étaient les autres et pas lui plutôt que d'insister comme je l'avais fait à vouloir absolument qu'il réussisse à faire au moins une belle roulade parce que je croyais qu'ainsi il retrouverait miraculeusement un peu de confiance en lui qui l'aiderait à surmonter toutes ces agressions.
Après cela, nous les "moniteurs", avions des cours l'après-midi. Les enfants étaient encadrés par d'autres et nous les retrouvions le soir.
Nous logions dans un internat qui avait été déserté pour cause de vacances scolaires. Ce n'était pas un dortoir. Chaque élève avait son box individuel comportant un lit et un petit bureau, il n'y avait pas de porte juste un rideau qui isolait le box du reste de la chambrée.
J'étais en train d'occuper l'espace qui m'était réservé en même temps que je profitais d'un moment de solitude que je jugeais avoir mérité quand un de mes camarades vint me chercher le visage mi-amusé, mi-dégoûté. Dans le couloir tout à coup c'était la cohue, les enfants courraient en riant et criaient : "Oh, ça pue !". Ils reprenaient leur imitation des cris du cochon en se pinçant les narines. L'enfant dont je m'étais occupé maladroitemennt le matin même s'était soulagé dans son pantalon. On le traitait à longueur de journée de porc et comble de l'ironie dans sa détresse et sa terreur il venait prouver à ses bourreaux qu'il était un porc au sens propre du terme. Evidemment on était venu me chercher pour que je le nettoie et que je gère la situation au mieux. Puisque je m'en étais occupé le matin, c'était à moi que revenait de droit ce privilège ! Lui était prostré, assis au bord du lit, n'osant pas bouger d'un poil, les mains et les doigts écartées, il pleurait tout ce qu'il pouvait ! Il ne savait dire qu'une seule chose : "Je veux rentrer chez moi ! Je veux rentrer chez moi !" Il m'a fallu au moins dix minutes pour le convaincre de me laisser l'emmener à la douche. Traverser le couloir au milieu des quolibets était au-dessus de ses forces...
Le lendemain, il a quitté le stage...

L'histoire que je vous raconte là s'est passée il y a environ vingt ans. Aujourd'hui il devrait avoir 28-29 ans. Est-il toujours obèse ? Le cauchemar qu'il a vécu durant ce stage doit être encore gravé dans sa mémoire, c'est obligé qu'un épisode d'une telle violence laisse des marques. Ce jeune homme aujourd'hui doit être dégoûté du sport et il doit détester ce milieu de toutes ses forces. Personnellement je sais que j'ai fait ce que j'ai pu, maladroitement, car jamais le novice que j'étais n'avait été préparé à affronter ce genre de problème.
En tout cas, je me dis que si un jour il lui prenait l'envie de renouer avec le sport, si un jour il se donnait une nouvelle chance, si un jour il venait à franchir la porte de la piscine municipale de sa ville, ne trouveriez-vous pas révoltant qu'il ait une nouvelle fois à vivre un centième du cauchemar dont il a été victime ?
Comment réagirait-il si une fois de plus on lui donnait à vivre une situation de stress du genre de celle qu'il a déjà vécue ou du genre de celle qu'a vécue Lilie ?
Aujourd'hui il n'a plus 8 ans... Il pourrait se taire, encaisser, subir une fois de plus... Mais qui vous dit qu'il ne réagirait pas ! Contre lui... Contre d'autres... Et croyez-vous que vous puissiez déceler un tel passif de souffrance au premier coup d'oeil, en quelques longueurs de brasse mémé avec frites !
En ce cas il me semble que le véritable challenge serait de lui redonner goût au sport et de le réconcilier avec ses pairs !
Ce combat serait assurément plus beau et plus noble que toutes les longueurs de crawl qu'il avalerait dans sa vie de nouveau nageur.

Un Maître ne perd jamais patience !
Dernière modification par Ansault le dim. 4 oct. 2009 22:30, modifié 1 fois.
flipper
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Re: Nouvelles - séance difficile (Lilie)

Message par flipper » dim. 4 oct. 2009 22:25

Waouh Ansault ! Tu m'épates.

Je partage ce que tu as écrit. Moi j'ai eu la chance de tomber sur un maître nageur qui aime son métier (un vrai passionner), qui n'a jamais perdu patience. Même quand il ne savait plus quoi faire, il cherchait et revenait avec une nouvelle idée la séance suivante.

Il m'a transmis sa passion pour la natation et j'en suis devenue une vrai mordue. Un peu trop accro peut être :siffle:
MOME
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Re: Nouvelles - séance difficile (Lilie)

Message par MOME » lun. 5 oct. 2009 00:21

Que tout ce que tu as dis est vrai , Ansault et bien dit ! :applaudissements: . Malgré l'heure , j' ai lu entièrement ton message et je ne peux que te dire BRAVO,
http://www.natationpourtous.com/carnet- ... arnet=3828



Il vaut mieux prêter à sourire que donner à réfléchir.
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Re: Nouvelles - séance difficile (Lilie)

Message par Moon » mar. 6 oct. 2009 16:19

Bonjour Ansault,

Vous devriez écrire un livre sur la pédagogie en sport, je pense que cela serait utile à beaucoup...
De plus ces messages - très biens écrits - sont dignes d'un roman.
Le passage sur la personne qui est moquée pour son problème de poids,
me rappelle celle Ben Hanscom dans le fabuleux téléfilm "Il est Revenu" ("It" en anglais) de Stephen King.
Tous les personnages ont des failles et ce sont ces dernières qui les rapprochent des uns des autres.
Ils deviennent donc plus forts pour affronter leurs angoisses personnelles qui se matérialisent sous les
traits d'un clown affreux... bon je finis là ce hors-sujet natation :ange: .

Bonne nage à vous ! :hello:
Ansault
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Re: Nouvelles - séance difficile (Lilie)

Message par Ansault » mar. 6 oct. 2009 21:36

Merci Moon, Mome et Flipper... :ouah
Quant à écrire un livre sur la pédagogie du sport :D , ma foi, je n'ai rien d'autre à dire sur le sujet, pour le coup j'ai grillé toutes mes cartouches... Ca reste un peu court quand même...
Et puis mon expérience en la matière s'arrête à ce que j'en ai dit... Pas grand chose quoi ! :-d
En tout cas, merci pour les compliments ! :mrgreen:
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