Coucou, Copains, Copines
Voiçi encore un autre trait de plume...
C'est une ombre,
c'est une silhouette sombre,
qui vers le couchant,
se découpe au-dessus de l'océan,
après l'orage,
ou quand le jour décline lentement
que la brume se lève, que la lumière tombe
si vous regardez, mais si,
dans la bonne direction,
vous verrez cette île d'enchantement,
ce paysage de beauté irréelle planant,
dans le crépuscule rayonnant,
entre Canaries et Açores,,
ou du Cap Vert à Madère,
il doit si trouver encore
l'endroit où les sept cités et leurs ors,
gardent dans le plus grand secret,
savoir de terre, de mer et du firmament
peut-être serez-vous tenté,
de rejoindre ce jardin de beauté,
peut-être irez-vous à la nage,
contre vents et marées,
défiant les courants
interroger les vieux loups de mer,
qui entre cap et amers,
ont dû entendre parler du chemin,
et doivent savoir où et quand,
on peut la trouver,
cette huitième Hespéride...
qu'en vain, on cherche,
malgré ce que la science
nous dit avec constance
alors on sillonne inlassablement,
de cays en bancs de sable, desépérément,
de côtes accores en récifs frangeants,
on plonge, on palme machinalement,
on jauge, on dessale prosaïquement,
avec l'espoir qu'entre deux eaux,
au milieu des coraux,
se trouve encore un trésor,
un reste que la glorieuse Akkallabeth,
après avoir été avalée,
par les eaux courroucées,
aurait laissé là, comme à disposition,
des rêveurs peu ou prou adeptes de natation,
pour qu'ils puissent sans complication,
rejoindre ces trois cimes vaporeuses,
qui dans l'horizon lointain,
campées sur leurs profondeurs aqueuses,
prennent malin plaisir à nous voir ramer
Il semble bien que le rêveur
n'ait pas entendu sonner l'heure,
de son cours avec ses amis nageurs
et que, égaré dans ses songes,
il n'ait pas vu les Muses le congédier gentiment,
le ramener à la réalité doucement
