Fantaisies piscinistes

[Babeth]

Un aventurier marin tu l'es Ioreck mais n'aies craintes ton bateau ne brisera point au fil des ans et des eaux

[Ioreck]

Coucou,

un aventurier marin,
je voudrais, avec un air serin,
contempler cette phrase,
sans trop faire d'emphase ,
pouvoir vraiment voguer,
ne plus chercher les gués,
qui au fil des rivières au cours incertain,
étaient autant de portes ouvertes
qui permettaient à l'aquaphobe frappé par le destin,

de se défiler de sa peur,
de pouvoir éviter les copains moqueurs,
les regards cruels et hautins
de maîtres nageurs,
qui nullement encourageurs,
préféraient eux aussi souligner,
comme pour de honte mieux me submerger,

pointaient un doigt accusateur,
me montrant les copains qui eux n'avaient pas peur,
et qui s'en tiraient mieux que moi qui, pleureur,
suppliait ma mère qu'elle me dispense de ce cours mouilleur....

que de souffrance endurées pendant toutes ces années...
lors cette appellation,
j'essaierai au mieux de l'honnorer,
même si pour le moment,
l'esprit d'un Jacques Yves Cousteau n'est encore qu'un doux rêve lointain....

[Babeth]

J'aaaaaaaaaaaaadddddddddddddddddoooooooooooooorrrrrrrrrrrreeeeeeeeeee

[Ioreck]

Dans ce ças, là, Babounette,

Il est treize heures et demie
et c'est le samedi,
y fait un temps pas joli,
lors je boucle mon sac
et tout mon fourbi,
aller direct à la piscine...

La personne à l'accueil
affiche pas bonne mine,
elle fait une tête de cercueil,
lors je sors mon ticket qu'est pas couleur de deuil,
et file vers les bassins bleu marine...

via les douches la la la la,
les douches lalala, lala,

jazz-nous un truc chanteur de piscine,
jazz nous quelque-chose ç't'aprem,
ou distrait-nous qu'on oublie tous nos problèmes,
en un mot, dis nous des poèmes!

flottant peu après dans le doux azur,
j'observe les marbrures,
les galbles et les courbures,
les plis et les rayures,
qui au fond, forment une épure...

puis un rayon de soleil
caresse la surface,
répand son or sans pareil,
tandis que les autres me dépassent,
que les Sirènes tiennent conseil,
que moi, je fais du sur-place!

lalalalalala,
lalalalala, lala!

jazz-nous un truc chanteur de piscine,
joue nous quelque chose ce soir,
que çà swing un peu dans les bateaux lavoirs,
oh yes, raconte nous tes histoires!


Mme Michoux, une amie à moi,
trouve que j'aie une belle voix,
vue qu'j'fredonne sur les bancs
un peu n'importe comment
car la flotte, ça me met en joie

un peu d'espoir pour le chanteur de bassine,
de l'espérance, mes coquines!
qui riez sous cape,
même quand l'océan frappe,
permettez au moins qu'il se rattrappe!

pas loin de palmer en des eaux glacées,
des gars vont faire une plongée,
tandis qu'un vent de tonnerre,
sous des cieux sans lumière,
déchire, épouvante la mer....

chanteur d'piscine on va s'immerger,
en ces noirs flots qui chagrinent,
donne nous du coffre dis des paroles qui riment,
dans ces sombres ondes qui dépriment....

lalalalalala,
lalalala...

[Oldswimmer]

ah j'adore ton style Iorek

[Babeth]

Il est très original ce poème

[Ioreck]

Donc, si vous en redemandez

Remarquez, c'est quand même pas du Rimbault

Dans le soir les nuages blancs,
sous le ciel opalescent,
traînent tous lentement,
comme fatigués du temps,

lors que la nuit attend,
de s'abattre lourdement,
les parents pesamment,
reprennent leurs garnements,
à l'école bêtement...

quelques uns apeurés,
rentrent chez eux rassurés,
davoir réchappé,
aux aqueux bâtiments.

car de batifoler,
c'est d'eux trop exiger,
et même s'ils ont pied,
les gouttes et les vaguelettes,
leurs font perdre la tête,
ont dit d'eux qu'ils sont bêtes
qu'il faudrait qu'ils apprennent!

toutes les maîtresses fâchées,
de leurs élèves accrochés,
au bord bien cimenté,
braillent: arrête d'exagérer

tout de même, c'est pas leur faute,
cette peur qu'ils ont en hôte,
ils voudraient eux aussi,
pas avoir ce souci,
aller faire comme les autres,
ouais, comme les bons apôtres,
connaître l'aquatique joie,
non l'hydraulique effroi!

ps: essayez donc de deviner,
Mesdames, le titre qui m'a inspiré
le poème précédant;

[Babeth]

Ne serait-ce t-il pas sur la musique de Starmanie "Quand on arrive en ville" par hasard ?

[Ioreck]

Coucou,

non, non, pas ce titre-là peut-être devrais-je donner quelques indices ?
sur mes posts du début de l'année dernière, y'a bien un artiste que je cite, mais pas pour le refrain que j'ai repris de lui sur l'un de ses titre qui avait fait un carton, fin des années 70 disons je précise qu'il est américain....

En rentrant tranquillement,
de ma séance au pied dans l'eau,
je m'en vais prendre mon métro,

lorsqu'une affiche de guingois,
au détour d'un escalier gris et froid,
n'accroche mon regard distrait,
un peu plus qu'il ne faudrait....

sur le papier affiché en question,
dans une eau bleue limpide
sans aucune pollution,
une jeune femme palme calmement
en cet endroit liquide,
la tête légèrement de côté,
comme en proie à un questionnement,
à moins qu'elle n'admirait le turquoise simplement?

Mais le regard appuyé,
dans ma direction,
m'a quelque peu embarassé,
comme si cette sirène en pleine natation,
paraissait me demander:
Alors, Nick?
Où en est ton projet aquatique?

A cette simple pique,
je détourne les yeux,
comme un type pratique
et pas courageux,
je cherche de me défiler de mon mieux....

Mais la naïade me poursuit,
dans le couloir qui suit
avec toujours la même demande....
Holà, filette, c'est pas toit qui commande!
Mais elle veut quand me mettre à l'amande !

Lors je presse le long des marches,
toujours la belle en maillot
répète encore les mêmes mots:
lors, gros malin, toujours tu te débines, hein?
Qu'en penseraient-elles, tes copines?

Mais je ne me débines pas,
j'y vais toutes les semaines au moins trois fois!
lors mon train arrive,
mais toujours, sur l'autre rive,
L'Océanide attend encore....

[Babeth]

Quel talent Je ne me lasse pas de te lire