Merci Aymar pour cette réponse qui est précise à défaut d'être claire pour ceux qui comme moi ont suivi une filière littéraire
La formule me paraît toutefois un peu compliquée à mettre en pratique.
Dois-je conclure qu'il faut effectivement écarter les doigts, et ce d'autant plus qu'on appuie fort ?
Au risque de vexer les scientifiques du forum, (et il semble qu'il y en ait des costauds), je dirais que l'empirisme m'avait conduite grosso modo à la même conclusion.
faut il nager les doigts serres ou non?
Re: faut il nager les doigts serres ou non?
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Re: faut il nager les doigts serres ou non?
Est-ce que tu peux expliquer un peu plus ce passage Aymar?Aymar a écrit : ↑dim. 1 mars 2020 10:27 Cette vitesse la vitesse du nageur ... mais pas celle de sa main qui se veut fixe de par l’appui. Ce flux incident est donc logiquement turbulent (le Reynolds -Re- de 33600 en atteste) mais il est rendu laminaire sur les figures schématisant les lignes de flux (vraisemblablement imposé dans les conditions aux limites du maillage).
Cette étude-là parle beaucoup des vortex mais j'imagine qu'effectivement ça peut être aussi lié aux conditions de l'expérience.
Re: faut il nager les doigts serres ou non?
Ces publications ne se réfèrent hélas pas à des expériences mais ne sont que des calculs. C’est là le problème.
Les calculs en mécanique des fluides ont besoin de données « aux limites », autrement dit d’hypothèses initiales. Il est en conséquence peut-être plus facile d’imposer une vitesse de la main dans l’eau égale à la vitesse de déplacement du nageur (2m/s) que de supposer « une vitesse faible idéalement nulle », non quantifiée mais proche de la réalité. L’étude menée à faible Reynolds (c'est à dire faible vitesse relative entre la main et l’eau) est plus réaliste mais plus complexe, car on rajoute une inconnue, à savoir cette vitesse relative de la main, qui est en fait le paramètre essentiel car il représente la qualité de l’appui... que l’on cherche à déterminer.
L’étude est par ailleurs menée en supposant que l’eau est un fluide incompressible. Ce qui n’est pas toujours vrai.
Dans une approche plus rigoureuse, il faudrait valider / ajuster le calcul numérique par des mesures, par exemple en mesurant in situ (sur la main du nageur) la pression de l’eau de part et d’autre d’un doigt (ou de la paume). Ou plus facilement la différence de pression entre les deux. Cela pourrait être envisagé. Par ailleurs on pourrait prendre en compte la part de la paume de la main (qui n’est pas négligeable) sur le rôle global de la main (paume + doigts).
Il n’est pas exclu de supposer que l’appui est lié à l’aspiration de l’eau devant la main (comme une aile d’avion) et à la compression locale de l’eau de l’autre côté.
Tout cela pour dire que les codes de calcul numérique fournissent des résultats qui dépendent de données réelles mesurées et devant valider une partie des résultats. Les prévisions météo en sont un exemple. C’est ce qui manque à ces études sur la natation.
Les calculs en mécanique des fluides ont besoin de données « aux limites », autrement dit d’hypothèses initiales. Il est en conséquence peut-être plus facile d’imposer une vitesse de la main dans l’eau égale à la vitesse de déplacement du nageur (2m/s) que de supposer « une vitesse faible idéalement nulle », non quantifiée mais proche de la réalité. L’étude menée à faible Reynolds (c'est à dire faible vitesse relative entre la main et l’eau) est plus réaliste mais plus complexe, car on rajoute une inconnue, à savoir cette vitesse relative de la main, qui est en fait le paramètre essentiel car il représente la qualité de l’appui... que l’on cherche à déterminer.
L’étude est par ailleurs menée en supposant que l’eau est un fluide incompressible. Ce qui n’est pas toujours vrai.
Dans une approche plus rigoureuse, il faudrait valider / ajuster le calcul numérique par des mesures, par exemple en mesurant in situ (sur la main du nageur) la pression de l’eau de part et d’autre d’un doigt (ou de la paume). Ou plus facilement la différence de pression entre les deux. Cela pourrait être envisagé. Par ailleurs on pourrait prendre en compte la part de la paume de la main (qui n’est pas négligeable) sur le rôle global de la main (paume + doigts).
Il n’est pas exclu de supposer que l’appui est lié à l’aspiration de l’eau devant la main (comme une aile d’avion) et à la compression locale de l’eau de l’autre côté.
Tout cela pour dire que les codes de calcul numérique fournissent des résultats qui dépendent de données réelles mesurées et devant valider une partie des résultats. Les prévisions météo en sont un exemple. C’est ce qui manque à ces études sur la natation.
Re: faut il nager les doigts serres ou non?
Oh la la c'est qu'on a des pointures en mécanique des fluides par ici
Voilà un sujet qui fait couler autant d'encre que d'eau semble-t-il.
Concernant ta remarque/observation, c'est amusant car j'en parlais il y a quelques jours avec un très bon nageur... est-ce que l'écartement des doigts ne serait pas plutôt ou aussi une conséquence de la force de l'appui ?
@Aymar, dans les conditions de pression exercée par la main d'un nageur, fut-il olympique, la compression de l'eau n'est-elle pas effectivement négligeable ? Crois-tu que de la prendre en compte aurait changé qqch au modèle ? un effet "papillon" ? ;-)
Voilà un sujet qui fait couler autant d'encre que d'eau semble-t-il.
@aquacole, je te rassure, malgré ma formation scientifique je suis également au bord de la migraine
Concernant ta remarque/observation, c'est amusant car j'en parlais il y a quelques jours avec un très bon nageur... est-ce que l'écartement des doigts ne serait pas plutôt ou aussi une conséquence de la force de l'appui ?
@Aymar, dans les conditions de pression exercée par la main d'un nageur, fut-il olympique, la compression de l'eau n'est-elle pas effectivement négligeable ? Crois-tu que de la prendre en compte aurait changé qqch au modèle ? un effet "papillon" ? ;-)
Re: faut il nager les doigts serres ou non?
Écarter les doigts est chez moi un réflexe quand je tends la main, typiquement dans le retour aérien en dos.
S’il y a une compression de l’eau elle ne peut qu’être très localisée.
S’il y a une compression de l’eau elle ne peut qu’être très localisée.