Fantaisies piscinistes

[Ioreck]

Ô Céanide

Mais le temps est court...

où l'on peut rencontrer la Naïade

et ses copines

les Aquatiques demoiselles

ont de ces choix

qui font flipper mon cœur de mousse en émoi...

Vers Pujet Sound où la marée,

S'en va déposer et reprendre en vrac,

des forêts entières...

de Pacific Rim qu'elle aura arrachée

c'est ici que souvent, elles s'en vont demeurer,

en ces eaux fraîches

pourtant si riches...

avec ses sédiments non en friche,

où poussent de vert-ticales forêts de varech

terrain de jeu favori,

de nos amies les otaries....

[Babeth]

[Ioreck]

Un ciel bas gris,

et deux cygnes qui minaudent

un semblant de pluie,

escaliers d'eau,

rident rythmiquement un vert bleu nuit

Vers les Hauts bassins, soudain un cri,

agresse le crépuscule

et interrompt le temps alourdi....

Les oiseaux blanc s'envolent,

sans cérémonie sur Nérée qui s'affole,

voilà la marée qui monte

et si les swells démontent,

jamais ils n'atteindront la Crête du Héron

Où les Naïades s'élancent

pour le saut vers les grands abysses

Malgré les courants traîtres....

Et ce n'est pas le moment de l'estivant insouciant...

J'ai admiré ces nautiques beautés

sur les ondes échevelées et profondes,

en fantasmant qu'un jour,

je nagerai main dans la main

avec une sœur de Calypso...

Mais pour le non-nageant

qui est encore moins surfant,

le voisinage avec ces Praxiteles

Eut été plus qu'éprouvant

Et même si maintenant je nage,

ou plutôt le lieu tenant tubatant,

Palmant je m'engage,

même si phobie et que j'enrage,

et peur du courage qui manque,

Mais parages de rêve au bout,

et peut-être un jour, Sirène qui se pendra à mon cou...

[Babeth]

Toujours aussi magnifique mon ami Ioreck

[Ioreck]

Arrivera-t-elle ,

cette coquine truitelle

qui me taquine,

se décidera-t-elle,

à sortir de dessous la cascatelle

si cristalline

Elle pouffe de rire,

en me voyant languir

devant les rapides

que jamais je n'oserai franchir

Canyon trop profond,

pour mon pauvre petit caneton qui se morfond,

Mais elle est là en bas

et m'envoie des œillades,

me disant, répétant, Si Nick, tu peux le faire

[Babeth]

Ne te laisse pas faire par cette truitelle Ioreck

[Ioreck]

Poignée d'embrun,

calme matin

et un vendredi bleu certain....

éclats de rires mutins,

viennent en rêve dans mon bassin,

Mais pas celui des petits brochetons

Les Néréides surfent toujours

dans ma mémoire,

de leur line-up,

ces belles pin-up,

ne savent rien de ce qui m'étreint

Aller vous rejoindre Charming Molly

à Waikiki, ce n'est pas pour ma barcasse,

Ô Hanalei

que non,

no surfing, for me, no surfing


Ce brave jet d'eau

fait des vaguelettes,

trop petites pour toi, belle starlette,

le vent tu l'trouverai bien doux

et cet étang, mou du genou,

Mais c'est mon miroir de poète...

Une porte secrète

vers un autre monde,

Une autre planète,

où j'affrète de fiers vaisseaux,

pour voguer sur le Lac des Songes,

Et te parler via Morphée

au-dessus de l'Onde

Pour tout mon chagrin chaviré, Ô, Hanalei

[Babeth]

On sent presque l'été dans ton poème

Continues à nous faire rêver

[Ioreck]

Par dessus l'Onde....

Eblouissement....

Mais ce n'est pas la faute du soleil d'Hawaii,

Non, c'est un coup de moniteur....

Au détour du web,

simple curiosité,

vidéo captée, subreptices images

d'îles de rêve où de sublimes beautés

Usent de la planche

sur une lame,

comme d'un médiator sur une guitare....

Le ciel est d'un cobalt sublime,

les vagues formées,

c'est vrai que l'on est au paradis des surfeuses....

Vive comme un marlin,

en voici une qui paraît,

comme çà à l'air facile ,

mais là-dessus,

votre serviteur serait bien fébrile,

et vous, Mesdames, bien déçues

La voici qui chevauche encore,

Laboure l'écume,

coupe le swell en deux,

semble clouer les mâchoires

de Poséidon à coup de Short Board,

Tenant la dragée haute

à l'Ebranleur de sol, Dieu des Eaux Furieuses,

Et elle rit, elle s'amuse....

qu'il est magnifique de voir tant d'aisance,

de prestance,

tout ce qu'en sa navrance,

votre serviteur n'aura jamais,

Mais il est beau de rêver,

de tenir sa main,

d'aller au bain,

en sa compagnie,

dans ces nappes violines....

[Ioreck]

Egalement en dessous....

Dessous l'onde,

dessous la pluie...

en partance pour mon cours du

Pied dans l'Eau,

affrontant le temps gros,

je ferme un moment les yeux...

Cette pluie,

bruit d'enfer sous le auvent,

et si c'était une cascade

des tonnes d'eau un brun rafraichissantes,

saut de quelque rivière tropicale,

bruit calmant,

comme le passage du liquide

sur la peau,

qui glace, fait frémir et apaise,

transformation de bassins carrés,

un rien trop géométriques,

en quelque chose de plus excentrique,

faisant corps à mon style si particulier

que des fois j'essai de quitter...

souvent l'on me demande: ils sont beaux les poissons

jusqu'ici, je n'ai point trouvé

de piscine-aquarium,

ou de quelque chose qui puisse en approcher...

dans l'attente d'une telle rencontre,

je continue de palmer, tanné par la montre....