Fantaisies piscinistes
Re: Fantaisies piscinistes
Chanson pour du volume
j'ai pas la beauté de Lacour,
j'ai pas la prestance de Fredo,
ni l'envergure de Bernard,
je suis dans la flotte sur le tard
Alors, s'il vous plaît, Madame,
un peu de considération,
je suis pas du poisson pourri,
même si ma nage est pas réussie....
Une colère avec moi ne sert à rien
Ouais le bassin était coupé
-en deux c'est fait pour arranger,
deux lignes seulement pour s'ébattre,
profondeur vide -pourquoi ce théâtre
Alors, Madame, à regrets, je concède que j'avais pas l'droit
d'être dans cette partie-là
qui était réservée aux -volume là-
et crier c'est violenter pas oublier
Ouais -on peut dire les choses calmement
et c'est le cas la plupart du temps,
mais ma foi cet emportement- je me retrouve gamin-
avec ces vociférations,
la réverbération et la déconsidération....
J'ai fais bien part de mon histoire,
dans l'eau ce n'était que déboires
L'incident maintenant est passé,
j'ai d'autres couloirs à lessiver
j'ai pas la beauté de Lacour,
j'ai pas la prestance de Fredo,
ni l'envergure de Bernard,
je suis dans la flotte sur le tard
Alors, s'il vous plaît, Madame,
un peu de considération,
je suis pas du poisson pourri,
même si ma nage est pas réussie....
Une colère avec moi ne sert à rien
Ouais le bassin était coupé
-en deux c'est fait pour arranger,
deux lignes seulement pour s'ébattre,
profondeur vide -pourquoi ce théâtre
Alors, Madame, à regrets, je concède que j'avais pas l'droit
d'être dans cette partie-là
qui était réservée aux -volume là-
et crier c'est violenter pas oublier
Ouais -on peut dire les choses calmement
et c'est le cas la plupart du temps,
mais ma foi cet emportement- je me retrouve gamin-
avec ces vociférations,
la réverbération et la déconsidération....
J'ai fais bien part de mon histoire,
dans l'eau ce n'était que déboires
L'incident maintenant est passé,
j'ai d'autres couloirs à lessiver
Ô, Ma Mamie, ô, ma Grand mère adorée, que tu me manques déjà...
Re: Fantaisies piscinistes
Ô, Obli oblivion...
Tout à l'allure de sable des alluvions
chargés par l'inexorable fleuve du temps,
Tu vieilliras ton comptant,
ou tu te noieras avant
Ah, Olivion,
tu nous as laissés là sur le bureau,
à prendre sottement la poussière,
me disent d'une allure altière,
les masques que j'utilisais naguère
Ô, Oblivion,
jamais les flots ne t'atteindront,
bleu ou gris, ou couleur de parti pris,
glauques ou clairs, ils ont déjà atteint la mer,
et toi, tu restes là amer
Rhâââ... Obli - Oblivion
ta pauvre barque tu le sais est trop chargée
tu dois tenir si tu ne veux chavirer,
plonger si tu crains tant de tomber,
toujours tu remonteras, tu franchiras tous les Niagaras
Tout à l'allure de sable des alluvions
chargés par l'inexorable fleuve du temps,
Tu vieilliras ton comptant,
ou tu te noieras avant
Ah, Olivion,
tu nous as laissés là sur le bureau,
à prendre sottement la poussière,
me disent d'une allure altière,
les masques que j'utilisais naguère
Ô, Oblivion,
jamais les flots ne t'atteindront,
bleu ou gris, ou couleur de parti pris,
glauques ou clairs, ils ont déjà atteint la mer,
et toi, tu restes là amer
Rhâââ... Obli - Oblivion
ta pauvre barque tu le sais est trop chargée
tu dois tenir si tu ne veux chavirer,
plonger si tu crains tant de tomber,
toujours tu remonteras, tu franchiras tous les Niagaras
Ô, Ma Mamie, ô, ma Grand mère adorée, que tu me manques déjà...
Re: Fantaisies piscinistes
C'est minuit, la lune vient de se lever, haute...
pleine et brillante, elle déverse, sur les flots
ses diamants argentés
C'est minuit, mindsurf dans sommeil qui fuit...
Hypnos s'en va de ma pauvre plage,
me mettant mes frayeurs bien devant
Je maugrée -bien la peine de ramer,
si sur les récifs il faut se fracasser
Méduse dans les fonds veut m'entraîner
Et rien où s'accrocher, rien pour se raccrocher
pleine et brillante, elle déverse, sur les flots
ses diamants argentés
C'est minuit, mindsurf dans sommeil qui fuit...
Hypnos s'en va de ma pauvre plage,
me mettant mes frayeurs bien devant
Je maugrée -bien la peine de ramer,
si sur les récifs il faut se fracasser
Méduse dans les fonds veut m'entraîner
Et rien où s'accrocher, rien pour se raccrocher
Ô, Ma Mamie, ô, ma Grand mère adorée, que tu me manques déjà...
- Babeth
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Re: Fantaisies piscinistes
Voici un beau poème qui me fait rêver pendant ces longues journées de confinements.
Faits attention à toi, reste à la maison et donne nous de tes nouvelles
A plouf pour te lire
Faits attention à toi, reste à la maison et donne nous de tes nouvelles
A plouf pour te lire
Je ne suis pas celui que vous croyez
Re: Fantaisies piscinistes
Temps étranges, étranges choses
Un samedi matin,
dans mon sous-sol négligemment, je jette un œil à mon sac de piscine avec les affaire toujours dedans, posé au dessus du vieux coffre à jouets...
depuis quatre mois, il prend poussières et toiles d'araignées et le matos posé sur le bureau de feu mon grand père ne fait guère meilleure figure
temps étranges et étranges choses, voilà comme un fouillis supplémentaire dans une maison déjà tellement chargé de tous les souvenirs, les bons
comme les mauvais et les mauvais, au sujet de la flotte, il y en a toujours et ils sont là, je ne puis les enlever...
temps étranges et étranges choses, jamais depuis longtemps, palmes, plaquettes, masques et pince-nez n'auront été aussi secs que maintenant;
pièces de musée, ils le seront peut-être un jour, pas nécessairement en mon souvenir, comme tous ces objets de la vie courante exposés dans les vitrines
au Musée des arts et traditions populaires...
a moins, que tout comme moi, ils voudraient retrouver, le chlore, la glisse et la vitesse... ressentir de nouveau la résistance et toute la chaleur pompée
par cet élément si familier et si particulier que la science même peine encore à comprendre Cela ne finira pas de nous étonner: de l'eau, c'est de l'eau
non
temps étranges et étranges choses, cela semble une éternité, comme un autre temps avec une autre éternité, de l'époque où je ne souhaitais guère que cela
finisse... si cela était survenu à mon jeune âge, ou j'étais phobique au dernier degré j'aurais apprécié, complice, ce nouveau prétexte, qui en aurait appelé
d'autres... et d'autres peurs, arachnides, vide, chutes, démons dans le noir...
mais foin de regrets ou de reproches, de condamnation ou autres choses, des caps ont été franchis, facilement, ou de manière beaucoup plus agitée
Dame Phobie n'est pas partie, je sais qu'elle se terre et attend pour m'épouvanter... a l'occasion revenue, j'irai de nouveau la braver, et cela,
Copines et Copains, vous pouvez y compter...
Un samedi matin,
dans mon sous-sol négligemment, je jette un œil à mon sac de piscine avec les affaire toujours dedans, posé au dessus du vieux coffre à jouets...
depuis quatre mois, il prend poussières et toiles d'araignées et le matos posé sur le bureau de feu mon grand père ne fait guère meilleure figure
temps étranges et étranges choses, voilà comme un fouillis supplémentaire dans une maison déjà tellement chargé de tous les souvenirs, les bons
comme les mauvais et les mauvais, au sujet de la flotte, il y en a toujours et ils sont là, je ne puis les enlever...
temps étranges et étranges choses, jamais depuis longtemps, palmes, plaquettes, masques et pince-nez n'auront été aussi secs que maintenant;
pièces de musée, ils le seront peut-être un jour, pas nécessairement en mon souvenir, comme tous ces objets de la vie courante exposés dans les vitrines
au Musée des arts et traditions populaires...
a moins, que tout comme moi, ils voudraient retrouver, le chlore, la glisse et la vitesse... ressentir de nouveau la résistance et toute la chaleur pompée
par cet élément si familier et si particulier que la science même peine encore à comprendre Cela ne finira pas de nous étonner: de l'eau, c'est de l'eau
non
temps étranges et étranges choses, cela semble une éternité, comme un autre temps avec une autre éternité, de l'époque où je ne souhaitais guère que cela
finisse... si cela était survenu à mon jeune âge, ou j'étais phobique au dernier degré j'aurais apprécié, complice, ce nouveau prétexte, qui en aurait appelé
d'autres... et d'autres peurs, arachnides, vide, chutes, démons dans le noir...
mais foin de regrets ou de reproches, de condamnation ou autres choses, des caps ont été franchis, facilement, ou de manière beaucoup plus agitée
Dame Phobie n'est pas partie, je sais qu'elle se terre et attend pour m'épouvanter... a l'occasion revenue, j'irai de nouveau la braver, et cela,
Copines et Copains, vous pouvez y compter...
Ô, Ma Mamie, ô, ma Grand mère adorée, que tu me manques déjà...
Re: Fantaisies piscinistes
En me promenant, en flânant tout doucement,
-j'envie les canards, poules d'eau, cygnes et autres plongeons-
en ce début décembre par trop déconcertant,
au détour d'un étang, sous un ciel bas et gris,
entre les boqueteaux d'arbres dénudés,
ne se contentant plus que d'un discret limbe doré,
laissé par quelque thalle encore accroché,
à pas de loup dans le soir descendant,
sur la rive toute en vase, je descend discrètement,
pour surprendre les canards qui voguent silencieusement,
se cachant entre peupliers et noisetiers.
en cet automne confiné, je me demandais où ils étaient passés,
mais en contrebas, je les ai surpris, sur les jonchées des feuilles,
allant du brun rouillé au plus éclatant des dorés.
En ce soir passif, ils étaient là, se dandinant pour retrouver
le lac d'Aubert, ne pouvant pas voler, gênés qu'ils étaient
par les branches basses, les arbrisseaux concurrents
et les gaulis jaloux, ils trouvent enfin, après maintes
escalades de rondins et de branches chues, la baille
salvatrice, leur domaine de tout temps, aujourd'hui comme jadis
les voyant, dans le silence d'un Wallace, glisser sans coup férir
sur l'eau triste et grise, en compagnie de leurs copines les poules d'eau,
je me prends à les envier, Ah, frères ansériformes, quel bol vous avez
vous mouiller vous pouvez, godiller, palmer, musarder, profiter du matin
calme comme de la tranquillité vespérale; vous pouvez plonger et vous
ébrouer... alors que l'autre bipède qui vous reluque du coin de l'œil
est privé de baignade par faute d'un énième hérisson microscopique
qui a clos ses bassin
Ah, point de grands lacs à moins de vingt kilomètres,
et l'eau n'étant pas potable, la baignade est interdite...
mais le Poète a attendu près de trente ans avant de renouer
avec H2O, il peut bien attendre quelques semaines, non
-j'envie les canards, poules d'eau, cygnes et autres plongeons-
en ce début décembre par trop déconcertant,
au détour d'un étang, sous un ciel bas et gris,
entre les boqueteaux d'arbres dénudés,
ne se contentant plus que d'un discret limbe doré,
laissé par quelque thalle encore accroché,
à pas de loup dans le soir descendant,
sur la rive toute en vase, je descend discrètement,
pour surprendre les canards qui voguent silencieusement,
se cachant entre peupliers et noisetiers.
en cet automne confiné, je me demandais où ils étaient passés,
mais en contrebas, je les ai surpris, sur les jonchées des feuilles,
allant du brun rouillé au plus éclatant des dorés.
En ce soir passif, ils étaient là, se dandinant pour retrouver
le lac d'Aubert, ne pouvant pas voler, gênés qu'ils étaient
par les branches basses, les arbrisseaux concurrents
et les gaulis jaloux, ils trouvent enfin, après maintes
escalades de rondins et de branches chues, la baille
salvatrice, leur domaine de tout temps, aujourd'hui comme jadis
les voyant, dans le silence d'un Wallace, glisser sans coup férir
sur l'eau triste et grise, en compagnie de leurs copines les poules d'eau,
je me prends à les envier, Ah, frères ansériformes, quel bol vous avez
vous mouiller vous pouvez, godiller, palmer, musarder, profiter du matin
calme comme de la tranquillité vespérale; vous pouvez plonger et vous
ébrouer... alors que l'autre bipède qui vous reluque du coin de l'œil
est privé de baignade par faute d'un énième hérisson microscopique
qui a clos ses bassin
Ah, point de grands lacs à moins de vingt kilomètres,
et l'eau n'étant pas potable, la baignade est interdite...
mais le Poète a attendu près de trente ans avant de renouer
avec H2O, il peut bien attendre quelques semaines, non
Ô, Ma Mamie, ô, ma Grand mère adorée, que tu me manques déjà...
- saumon
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- Inscription : jeu. 16 déc. 2010 18:52
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Re: Fantaisies piscinistes
Une bien jolie conclusion Ioreck , et quel texte poignant , du bonheur, de la Nostalgie ...
Tu as bien raison, après tout qu'est ce que quelques semaines comparées à 30 longues années ?
Mais c'est vrai qu'on ressent ce manque , car nager était notre petite évasion .
Vivement la réouverture. Nous apprécierons d'autant plus de retrouver nos Libertés face à cette coupure imposée.
"Celui qui veut réussir doit apprendre à combattre, persévérer et souffrir" Bruce Lee