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La production énergétique - 5 idées remises en cause

Les connaissances sur la production d'énergie à l'intérieur des cellules musculaires ont grandement évolué. En complément de l'article sur la production énergétique, voici un article plus concret présentant 5 idées remises en question aujourd'hui.

Idée n°1 : La production de lactate est un facteur limitant l'activité musculaire.

Au contraire, la production de lactate est nécessaire à la poursuite de l'activité musculaire. La transformation du pyruvate en lactate permet de capter des ions H+ (elle diminue l'acidité) et d'oxyder les enzymes NAD qui vont ainsi pouvoir de nouveau participer à la glycolyse.

Sans production de lactate, le concentration des enzymes et le pH de la cellule diminueraient ce qui limiterait l'activité musculaire.

Idée n°2 : Le lactate est un déchet

Une partie du lactate peut être retransformé en pyruvate à l'intérieur même de la cellule musculaire et entrer dans les mitochondries pour produire de l'énergie. Une autre partie du lactate diffuse dans la circulation sanguine. A partir de là, il peut être utilisé comme source d'énergie par d'autres cellules (celles du cerveau et du coeur notamment en utilisent beaucoup) ou être tranformé en glucose par le foie. Il n'y a donc aucune raison de le considérer comme un déchet.

Idée n°3 : Connaître son seuil anaérobie est important pour bien gérer son entraînement.

Le seuil anaérobie correspond à un taux de lactate stable dans la circulation sanguine qui doit refléter un équilibre entre la vitesse de la glycolyse et la vitesse de dégradation du pyruvate par les mitochondries. En s'entraînant "au seuil", on développerait la voie aérobie (production d'énergie par les mitochondries) sans solliciter outre mesure la glycolyse et donc en générant le moins de fatigue possible.

En réalité, le taux de lactate dans la circulation sanguine ne reflète que très imparfaitement la production de pyruvate dans la cellule musculaire, ce qui rend la notion de seuil assez floue. Le taux de lactate dans le sang dépend de la vitesse de production du pyruvate, de la vitesse de la transformation du pyruvate en lactate, de la vitesse de son passage dans la circulation sanguine et de la vitesse de captation par les autres cellules. Devant ce manque de précision, il vaut mieux déterminer les allures d'entraînement par d'autres moyens.

Idée n°4 : Des efforts modérés sont nécessaires pour maigrir

Les deux principaux carburants de l'activité musculaire sont les lipides et les glucides. Il est vrai que la dégradation des lipides produit légèrement moins d'énergie et que l'organisme privilégie les glucides lorsque l'intensité de l'effort augmente.

Cependant, il semble que, dans les heures qui suivent l'effort, l'organisme privilégie les lipides si les glucides ont été utilisés pendant la pratique sportive et vice-versa. Il n'y aurait donc aucune raison de limiter l'intensité de son effort.



Idée n°5 : La production d'énergie dans les épreuves de sprint se fait sans oxygène

En natation, il est souvent préférable de restreindre sa respiration dans les épreuves de 50 mètres car cela a une influence faible sur la production énergétique mais permet de limiter les résistances rencontrées. En effet, la production d'énergie à partir de la phosphocréatine et de la glycolyse ne nécessitent pas d'oxygène. Cependant, pour être exact, il faut mentionner que l'oxygène va intervenir dès les premières secondes et permettre notamment de restaurer les stocks de phosphocréatine. Il n'existe donc pas d'épreuve où l'apport d'oxygène n'intervient pas du tout dans la production énergétique.

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