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Le stress est-il favorable à la performance sportive ?

Si tous les sportifs ont déjà rencontré le stress à des degrés divers, tous ne le ressentent pas de la même façon. Il peut en effet nous permettre de mobiliser toute notre énergie mais aussi nous faire perdre nos moyens.

Les mécanismes biologiques du stress

En étudiant les différentes phases du stress, nous allons voir que le moment de son apparition joue un rôle clé dans la performance.

La phase d'alarme
Notre organisme mobilise toutes ses ressources pour affronter la situation notamment grâce à la libération d'adrénaline et de noradrénaline. Ces hormones ont une action très large :

  • elles agissent sur le coeur et les poumons pour augmenter les fréquences cardiaque et respiratoire
  • elles entraînent une réorientation du flux sanguin vers les muscles au détriment notamment du système digestif (d'où un ralentissement de la digestion voire des maux de ventre)
  • elles permettent de mobiliser les stocks d'énergie en favorisant le passage dans la circulation sanguine du glucose dont les muscles peuvent avoir besoin

La phase de résistance
Si le stress persiste, de nouvelles hormones sont sécrétées : les glucocorticoïdes. Elles prennent le relais pour maintenir la production de glucose à un niveau élevé afin de répondre aux besoins à moyen terme de l'organisme. Elles agissent pour cela principalement sur les réserves du foie et sur les réserves en lipides (graisses).

La phase d'épuisement
Si le stress se prolonge encore (plus de quelques heures), les ressources énergétiques de l'organisme s'épuisent et le taux de glucose dans le sang chute, ce qui aura un impact négatif sur le rendement musculaire. Par contre, la production de glucocorticoïdes continue et leurs taux augmentent. Or ces hormones ont un effet inhibiteur sur le système immunitaire ce qui peut favoriser l'apparition d'infections et de pathologies de toutes sortes.

La durée sur laquelle s'exprime le stress déterminera donc en grande partie s'il aura un effet positif ou négatif sur la performance. Le stress qui s'exprime quelques minutes avant une épreuve peut permettre de mobiliser toutes ses réserves énergétiques. A l'inverse, le stress plus précoce peut conduire à un épuisement des ressources de l'organisme.

Une intensité à moduler

Différents modèles ont été proposés pour expliquer le rôle de l'intensité du stress sur les performances. Celui du psychologue Yuri Hanin suppose que chaque sportif possède une zone optimale de stress dans laquelle il obtient les meilleurs résultats. Cette zone d'intensité peut varier fortement d'un individu à l'autre. Un même niveau de stress pourra être vécu par certains comme une agréable exaltation alors qu'il sera synonyme d'anxiété déplaisante pour d'autres.

Lorsque nous sommes au-dessus de notre zone optimale, le stress joue un rôle négatif :

  • L'augmentation des tensions musculaires conduit le sportif à dépenser plus d'énergie pour un même effort et peut affecter la coordination.
  • L'attention et la concentration ont tendance à être perturbées.

Mais attention, être en dessous de la zone optimale est tout aussi problématique. Le niveau de stress est insuffisant et le sportif risque alors de ne pas utiliser toutes ses ressources pour atteindre ses objectifs.

Chaque sportif devrait donc s'efforcer d'identifier sa propre zone optimale en identifiant avec quel niveau de stress il a réalisé les meilleures performances. Il lui faudra ensuite à l'aide de techniques de régulation du stress tenter d'atteindre cette zone optimale avant chaque compétition.

Références de cet article

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