Avant-bras et mains bien orientés
Natation pour tous
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Natation pour tous vous propose une collection de trois livres complets sur les techniques pour vous perfectionner quel que soit votre niveau, et approfondir les thèmes abordés sur ce site internet.
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La brasse est une nage très codifiée, ce qui signifie que l'on doit se conformer à un certain nombre de règles. Parmi celles-ci, il y a l'obligation de tourner les pieds vers l'extérieur au moment de la poussée sur les jambes et l'interdiction de réaliser les mouvements de type battements ou ondulations qui sont autorisés dans les autres nages. Outre cette contrainte réglementaire, il y a aussi une question d'efficacité : avec les pieds en extension, on ne dispose d'une bonne d'une surface d'appui lorsque l'on pousse vers l'arrière et la propulsion est donc faible.
Certains nageurs ont un seul pied fléchis, le mouvement est alors dissymétrique. Cela ne change pas grand-chose, la correction sera identique.
Au départ, il est conseillé de ne faire que les mouvements de jambes car la correction est souvent trop difficile en nage complète. Prenez le temps de vous arrêter au moins deux secondes lorsque vos jambes sont repliées pour contrôler la position de vos pieds. A chaque mouvement, ce n'est donc qu'une fois que vous serez sûr que vos pieds sont fléchis et tournés vers l'extérieur, que vous pourrez pousser sur vos jambes.
Les exercices vous permettent également de visualiser le mouvement corrigé.
La brasse est la seule nage où les genoux reviennent vers l'avant et s'écartent sur les côtés. Lorsque ces mouvements sont trop marqués, les jambes créent inutilement une résistance plus grande qui freine la progression du corps vers l'avant. De plus, lorsque les genoux s'écartent, on retrouve en général un mouvement traditionnel en 3 temps (plié - écarté - serré), plus lent, et dans lequel la propulsion est moins forte.
La correction implique généralement l'apprentissage d'un mouvement nouveau et très différent de celui qui a été appris, à la fois dans la forme et dans le rythme. Il y a deux caractéristiques à ce mouvement :
Comme pour le premier défaut, il est donc nécessaire dans un premier temps de ne faire que les jambes pour isoler le mouvement.
La brasse est la seule nage où les bras reviennent vers l'avant en restant sous l'eau. Par conséquent, plus les bras partent vers l'arrière et plus ils vont freiner lors de leur retour vers l'avant. Lorsque ce défaut est présent, il arrive même que des nageurs reculent de quelques centimètres lorsqu'ils ramènent leurs bras.
Un mouvement où les coudes ne dépassent pas la ligne des épaules est préférable, il permet de limiter les résistances, sans diminuer pour autant la propulsion. Dans ce type de mouvement, les bras s'écartent tout d'abord de l'axe du corps. Une fois qu'ils ont atteint leur point le plus large, le corps se redresse et les mains se dirigent vers l'intérieur puis vers l'avant. Les mouvements des bras se font donc très peu d'avant en arrière, mais plutôt latéralement. Il est aussi important de bien coordonner le redressement du corps pour ne pas avoir besoin de prolonger le mouvement de bras vers l'arrière.
Pour vous aider, vous pouvez retrouver une description complète du mouvement de bras avec des séquences de photos sous-marines dans le livre Nager une brasse efficace. En tout cas, si vous apprenez la brasse, limitez-vous au début à un petit mouvement de bras, n'allez pas au-delà de ce qui est nécessaire pour sortir le visage de l'eau. Attendez de bien maitriser le mouvement des jambes avant d'amplifier le mouvement des bras.
Ouvrir les bras trop tôt place le corps dans une position où les résistances sont très importantes (voir photo ci-contre). Cela ne permet pas de profiter complètement de la poussée des jambes car le corps va freiner immédiatement après ce mouvement.
Restez aligné après chaque mouvement de jambes. Etirez-vous au maximum et veillez à garder la tête rentrée pendant le temps de glisse pour que votre position soit effectivement profilée.
A vitesse moyenne, le temps d'alignement représente autour de 50% du temps de nage. A vitesse rapide, il diminue, sans toutefois disparaître complètement.
Nager en diminuant au maximum le nombre de mouvements que vous effectuez par longueur.
Lorsque le corps s'enfonce sous l'eau puis se redresse, il passe par des phases où il est moins bien positionné et où il va freiner. De plus, l'énergie dépensée pour aller de haut en bas est une énergie gaspillée, le but de la natation étant normalement d'aller vers l'avant.
En brasse, les fesses doivent rester en permanence à la surface. Pour cela, évitez de tirer la tête en arrière lorsque vous la sortez de l'eau. Ce mouvement crée en effet automatiquement un enfoncement des hanches. Au moment où vous inspirez, votre buste doit être penché vers l'avant et votre regard doit être dirigé vers l'eau, environ 2 mètres devant vous. La tête reste donc dans l'alignement du dos.
Après l'inspiration, il est également important de diriger votre corps vers l'avant et non vers le bas. Pour cela, évitez de rentrer complètement ou brusquement la tête (elle doit toujours rester dans l'alignement du dos) et relancez vos bras vers l'avant en les laissant au niveau de la surface (ils ne doivent pas partir vers le bas).
Ce défault très courant est abordé en détail à l'étape 8 du livre Nager une brasse efficace.
Comme dans les autres nages, des mouvements réalisés à un rythme uniforme produisent moins de propulsion que des mouvements accélérés. Mais en brasse, il y a un autre enjeu, plus important encore : comme les mouvements freinent davantage, les effectuer rapidement permet de retrouver plus vite une position profilée. C'est notamment le cas au niveau des bras qui ne doivent pas rester longtemps près de la poitrine mais repartir très rapidement vers l'avant. La brasse est ainsi la nage où l'on va consacrer le plus d'énergie dans le retour des bras vers l'avant.
Il est parfois difficile de corriger ce défaut car la modification du rythme des bras influence toute la coordination des mouvements. Commencer par des nages hybrides (bras de brasse, jambes en battements ou en ondulation) permet de contourner provisoirement ce problème et de trouver plus facilement un nouveau rythme. Il faut aussi s'assurer ne pas avoir le défaut n°4 (amener les bras trop en arrière) car cela rend presque impossible le retour rapide des bras.
Si vous relevez la tête, celle-ci dépassera de l'alignement du corps et vous opposerez une résistance supplémentaire à l'eau.
La vitesse peut être très importante sous l'eau mais seulement à condition de rester dans une position profilée jusqu'au premier mouvement de la nage en surface. Rentrez donc la tête, mais sans exagérer. Si le menton est collé contre la poitrine, la tête peut dépasser de l'alignement du corps par le bas. Un bon repère, les oreilles doivent être contre les bras. Mesurez la distance que vous pouvez parcourir en coulée, une meilleure position doit vous permettre de l'augmenter.
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